lundi 30 mars 2015

Il m'a proposé de rester pour la nuit, prélude

Noonday Heat (Henry Scott Tuke,1902)
J'avais oublié que j'avais écris ces quelques mots en volant vers Matthieu. Je les retrouve en nettoyant les notes de mon téléphone.
Dans l'avion un enfant hurlait.
La pire des choses qui puisse arriver dans les transports en commun à part l'accident.
J'ai coiffé les écouteurs et j'ai écouté le tiers chant. J'avais besoin de m'évader.
Je ne sais pourquoi le souvenir de Maurice m'envahit ce jour.
Te prendre à Dieu.
Mes pensées s'envolaient.
Un lecteur m'avait demandé mon âge.
De quoi la nuit rêvent les roses ?
Le malheur d'aimer suivait le tiers chant.
Je t'ai cherché au bout des chambres...
Où peux-tu où peux-tu bien être ?

Je m'envolais vers une nouvelle rencontre.
Sais-tu ce qu'il est long qu'on meure à s'écouter se consumer ?
Un nouvel homme avec lequel j'oublierai l'espace d'un instant que je glisse vers un autre âge.
Je n'ai pas de regrets en pensant à ce qui vient.
Je n'oublie pas ce qui est passé et vibre encore en moi.
Un plain-chant monte à gorge pleine et m'emplit d'une joyeuse mélancolie.


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