Après le récit de mon grand soir, Romain me posait une question. Romain est un grand ami rencontré sur le net. Depuis septembre 2012, nous avons échangé plus de 800 mels, sur nous, nos vies, nos boulots, nos femmes et nos amants... En moyenne presque un message par jour de longueur très variable, parfois juste quelques mots, à d'autres moments une longue missive. Si cela devait s'arrêter, je crois que je ressentirai un grand vide. L'amitié et l'échange sont une belle addiction. Pour ceux qui comme Romain voulait savoir si ce qui m'est arrivé avec Pio lors de cette belle nuit d'amour était une première, je vais raconter...
Un soir de l'automne 2012 à Paris, je me dirigeais donc vers le sun city. Je m'étais promis de partir à 1h maxi mais finalement je quittais les lieux à 3h30....
Très vite ça démarrait fort au hamman. Je m'impliquais dans un trio, bref mais bon préliminaire. Les deux autres partis. Un observateur, beau jeune homme, n'a pas tardé à me rejoindre pour un moment très sensuel, avec notamment des baisers très agréables. Il a bien joué aussi avec mon cœur de désir. Mais j'ai fini par renoncer, la chaleur moite m'étant devenue insupportable, au bord de l'évanouissement... Nous nous recroisâmes, mais il n'eut plus de regard pour moi. Ainsi sont les hommes joueurs....
C'est plus tard dans le sombre labyrinthe que la suite de la nuit se joua...
Un peu plus tard toujours dans le hamman. Je reviens, je m'affale, un me cherche de sa main, un peu trop enrobé à mon goût mais contact agréable. Un autre nous regarde dans l'embrasure, sa finesse me tente, je l'attire et il prend le relais. C'est lui qui me fera atteindre un sommet, m'encourageant de la voix et de son sourire...
Le labyrinthe.
La première fois que j'y suis passé, il y a longtemps, je me suis fait peur, ces mains qui te frôlent dans le noir, cherchent ton sexe ou encore... Pas savoir qui ressemble à quoi. Mais au final quelle différence avec le hamman à la vue, tu ne connais pas plus les gars.
J'ai tourné un moment, dans le dédale et puis j'ai osé le labyrinthe. J'ai même attendu un moment dans un coin d'ombre. Des gars m'ont frôlé et puis l'un d'eux s'est attardé, caressant puis a cherché mon sexe et a fini par le protéger... Je me suis retrouvé actif...
Un peu tard retour sur les lieux.
Un mec croisé à maintes reprises dans le dédale et dans le labyrinthe me suit dans ce dernier. Je commence à l'effleurer. Mais un troisième devient pressant. Nous n’apprécions pas et changeons de couloir. Nos mains reprennent leur chemin. Nous sommes tout prêt d'un autre qui se mêle au jeu. Celui là nous convient et nous nous laissons aller à des caresses à trois. Je le vois vaguement. Je frôle son visage fin et légèrement barbu. Sa bouche m'attire. Le premier baiser est prometteur. Nous nous rapprochons et abandonnons l'autre. Nous glissons dans un recoin. L’échange devient très sensuel. Nous nous répondons dans une synthèse inespéré. Son corps est mince, musclé. Chose rare, il parle un peu, loue mon corps, je lui dis comme j'apprécie le sien. Nous échangeons même nos prénoms à son initiative. Ce n'est pas banal.
Ses cuisses sont musclées, légèrement velues. J'adore. Il me rappelle Maurice, sa voix aussi. Son sexe est fin, me donne envie de le prendre dans ma bouche, de l'imaginer en moi. Le temps s'échappe dans un corps à corps très tendre...
C'était très chaud, ça fait partie des moments exceptionnels impromptus, il y a eu tout de suite une connivence fusionnelle, des choses qui donneraient envie d'avoir un homme tous les soirs dans son lit...
J'avais envie d'aller ailleurs, de m'allonger avec lui. Je lui ai proposé. Lui ai demandé s'il n'aurait pas peur de la lumière. Et de me dire, un peu désabusé, que je ne serai pas déçu de sa tête. J'étais surpris car son visage était beau sous mes doigt et je me disais qu'il serait attrapé de mon âge. C'est moi qui avait peur... Je n'ai rien dit !
Au bout d'un moment, il a eu soif, très soif, j'ai senti alors comme une sorte de pression interne en lui. Il fallait qu'il aille boire. Il me l'a dit. Il m'a dit de l'attendre. J'ai eu peur d'autre chose, qu'il ne revienne pas.
Le souvenir de ce danois, après un beau moment fusionnel, nous étions parti nous doucher, il m'a dit qu'il allait chercher des serviettes sèches. J'ai attendu, comme dans la chanson, il n'est jamais revenu. Il m'était resté une sensation de vide et j'avais erré longtemps...
Mais là, j'ai attendu plutôt confiant.
Il est revenu assez vite, pour me dire qu'il voulait fumer.
Tu m'en offres une ?
Je n'en ai qu'une mais on va la partager.
Il est parti au fumoir, j'ai suivi avec un temps de retard.
Je suis entré, je l'ai vu, mais était ce bien lui ? Il m'a compris tout de suite, a glissé sur le banc pour le faire une place et m'a tendu sa clope. Comme ça, naturellement, comme si... que dire...que mon âge n'avait pas d'importance ou que je ne le faisais pas tant que ça ? Il y a toujours un décalage entre ce que j'imagine et ce que les autres voient et me disent.
On a fumé en écoutant la conversation des autres.
Puis on est répartis dans notre coin, je crois, je ne sais plus, tu sais, on a passé deux heures comme ça.
C'était fou, c'était bon et tendre.
Je me souviens qu'il a eu encore envie de fumer. Il voulait acheter des cigarettes, je suis allé chercher les miennes. Il en restait deux, justement.
Il avait un côté "au radar". Il n'avait pas bu, peut être fumé quelque chose de fort ?
Nous revoilà au fumoir, un petit moment, les conversations , quelques mots échangés avec les autres.
On repart. On choisi un box. Nouvel épisode tendre. Il a envie de moi. Ses doigts parcourent ma vallée inférieure, explorent mon intimité, il me prépare et se protège, je suis devant lui, son bassin contre mes fesses, je sens son sexe me chercher. Je suis prêt à le recevoir, j'en ai très envie...
Et puis non, je le sens fébrile. Il débande en fait, ne se sent pas bien. Il a soif encore, me repousse délicatement, je vais revenir dit-il. Je t'attends.
Je l'attends longtemps. Je me suis allongé. La porte est ouverte, les gars tournent, croient que je m'offre, un jeune black me cherche du regard, il a envie de venir, j'évite ses yeux.
Je pars, je tourne, je regarde par la vitre du fumoir. Je reprends le dédale, le labyrinthe, rien.
Dans notre box, le jeune black a pris la place, allongé sur le ventre, une jambe écartée, la serviette le couvrant en partie.
Je redescends au rez de chaussée. Personne dans les couloirs. Qui sait, le hammam ?
Il est là, allongé sur le dos. Je m'assieds près de lui. Ça va ? Oui, encore 2 minutes. 2 minutes, tu comptes jusqu'à 120...
Je prends place à l'extrémité de ses pieds. J'attends alors.
2 minutes. 120 unités. Je les compte.
Il se lève. On sort. Au bar, il me sert un verre d'eau. Il boit aussi. Il va chercher ses cigarettes. Je l'accompagne.
En fait, non, je crois que c'est moi qui suis allé lui chercher mes cigarettes.
Je m'y perds.
Après avoir fumé, on redescend. Il veut aller encore chercher ses cigarettes. Il comprend que je lui demande quand il reviendra au hammam. Il dit pas avant 15 jours. Non, ce n'est pas ça ... je lui propose d'y retourner maintenant, ok, pas de cigarette alors.
On repart.
On s'installe dans le grand recoin sombre.
Nouveau corps à corps splendide. Ce mec me plait, j'ai envie de lui, de le rassurer.
Je reprends son membre un peu assoupi. Moi je ne débande pas. Je lui fais reprendre sa vigueur. Il est face à moi, dos au mur, le bassin en avant.
J'ai ouvert la petite enveloppe. Je couvre son membre de la protection. Je me suis soulevé sur les genoux. Je viens poser mon anneau intime sur le mandrin. Je rêve de ce geste depuis longtemps. Je m'empale sur lui, il vient au plus profond, je le sens aller et venir doucement. La sensation n'est pas prodigieuse mais c'est quand même bon de le sentir.
Des gars se sont approchés, l'un d'eux prend mon sexe en main, mon homme le repousse pendant que j'écarte l'autre dont la main glisse vers ma vallée.
Pas évident quand même d'aller et venir pour lui dans la position où il est... Je fais au mieux.
Son membre s'échappe. Je le dénude, il a pris le mien. Nous nous masturbons l'un l'autre. J'explose sous sa main, sur son ventre, il continue de me branler, c'est intense et je dois lui demander grâce. A son tour, il vient, moins violemment que moi, mais il y est arrivé, il sourit faiblement dans la pénombre. Je me blottis contre lui. Il appuie sa tête contre mon épaule. Nous sommes moites de nos humeurs dans la chaleur du hammam. Il glisse un merci près de mes lèvres.
Quelques instants encore, ocoucoulés. Puis on se lève, je vais sous la douche. Je crois qu'il va me suivre, non, il sort directement. En fait, il a sauté dans la piscine. Je le croise devant le bar quand il en sort. Il murmure quelque chose en passant. Je reviens ou je vais chercher mes cigarettes, je crois, je ne sais pas ou plus.
J'attends près du bar.
Il n'est pas revenu.
Je ne l'ai pas recroisé.
J'ai erré encore un peu à tous les étages.
Puis je suis parti, il était si tard. Et demain à assurer, la psy, un colloque, les collègues en fin de journée, la famille dans la soirée...
Je suis parti.
Sa tête contre mon épaule, sa bouche sur la mienne, nos langues enlacées, son sexe, enfin, son sexe dans mon intimité.
Thomas,
Je suis parti.
Cette nuit, Thomas est resté en moi.
samedi 19 avril 2014
2 commentaires:
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plus de 800 mails!! tu les as comptés: tu m'épates! mais oui, ils me sont aussi très précieux, ces échanges. Je ne souhaite pas ressentir un jour ce vide. Je t'embrasse!
RépondreSupprimerRomain
Le compte est automatique... bienvenue ici ! Bises
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