Le grand remplacement du corbeau

Un jour le corbeau a gravement péché. Noé l’avait envoyé en éclaireur et il s’est un peu dispersé à picorer quelques cadavres. Il fut puni. Quand le christianisme fut propagé en Europe, le corbeau fut voué aux gémonies. Car le corbeau, avec le loup et l’ours était un des trois animaux qui jouissait d’un statut très particulier pour les peuples européens. L’ours était le roi des animaux, il fut remplacé par le lion tandis que toutes les religions anciennes faisait place à la foi chrétienne. Ces trois animaux fascinaient les anciens pour différentes raisons comportementales. Ainsi on sait aujourd’hui que les corbeaux sont des animaux parmi les plus intelligents. La réhabilitation des corbeaux est cours. On l’a vu en particulier dans Games of thrones.

Ce billet ne fait aucune allusion à la théorie du grand remplacement développée par les tenants du roman national et des racines chrétiennes. Tout mise en relation ne serait que fortuite ou sous l’emprise des perceptions du lecteur.

Au sujet du corbeau, mercredi 10 novembre, Grand bien vous fasse sur Inter recevait Michel Pastoureau médiéviste qui vient de publier un ouvrage éponyme. Je n’en ai capté que 20 mn et c’est à (ré)-écouter ici. Michel Pastoureau a déjà publié L’ours, un roi déchu et publiera Le loup un de ces jours, si la vie lui en laisse le temps. À noter aussi ses ouvrages sur les couleurs.

Sur le corbeau, une petite variation ici aussi.