jeudi 4 novembre 2021

Le mister

J’attendais à nouveau dans la rue. Je regardais à droite au moment où il est arrivé sur ma gauche. Salut. C’était lui. Le type de gars dont je pourrais tomber éperdument amoureux. Je le trouve très beau, pardon pour cette platitude. Il est un peu plus grand que moi et dans le couloir, sa manière de m’accompagner avec une demi tête de plus était déjà une promesse. Une sensation enveloppante. Difficile d’expliquer ce que j’ai perçu à ce moment là dans ce bonheur de le sentir près de moi. On s’est retrouvé dans l’appartement comme deux êtres qui s’attendent depuis longtemps. On s’est étreints et ô surprise il m’a embrassé. Il n’embrassait pas avant. Comme ces gars en couple qui trouvent qu’embrasser c’est plus tromper que sucer ou prendre. Il m’a embrassé et c’était divin car je ne l’espérais pas. On s’est dévêtus là avant de descendre dans la chambre aménagée dans une ancienne cave. Murs blancs, draps blancs comme dans un matin de noces rêvées. Nous avons longuement joué de nos corps, de nos lèvres, de nos langues, de nos sexes. Il avait un léger parfum d’acre comme s’il ne s’était pas douché ce matin, mais de lui ça ne me gênait pas, je suis toujours surpris de constater comment lorsque je kiffe un gars à fond, c’est absolu, alors que dans d’autres situations je reculerais ou devrais prendre sur moi. Nous étions déjà l’un à l’autre, mais il nous fallait plus encore. Nous avions qu’un seul préservatif. Je lui donnai la primeur, j’en avais tant envie mais ça n’a pas suffit. Maintenant que je sais que je peux m’enfiler une bite-canette, je vis mal que ça ne marche pas à tous les coups. Il me proposa la capote qu’il avait bien étiré avec sa queue épaisse et effectivement elle gondolait sur la mienne. Mais elle fit bien l’affaire. Nous finîmes dans de douces étreintes en discourant un peu. J’avais une visio qui allait commencer. Il devait retourner à son télétravail. Il fallait se quitter. Je l’ai raccompagné dans la rue, désormais très animée, en plein cœur de ville. On s’est souri. À bientôt j’espère, m’a-t-il dit. Je l’espérais aussi très fort. 


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