mardi 11 novembre 2014

Le repos du guerrier

C'est bizarre je trouve de fêter le 11 novembre 1914 comme si on était déjà en 18. Mais c'est ainsi et j'irai quand même rendre les honneurs. Et aujourd’hui tu n'auras pas droit à un post plus ou moins scabreux car c'est le repos du guerrier.
Comme tu vois j'essaie de publier plus et surtout d'être régulier. C'est une forme de pari. Surtout suis-je capable d'être régulier, de ne pas me laisser emporter par la première idée qui passe, voire la deuxième, ou encore de ne pas procrastiner ?
J'ai découvert la procrastination en lisant John Irving, il y a longtemps, j'avais commencé par Hôtel New Hampsire, mais je crois plutôt que c'était dans le monde selon Garp. J'ai eu du mal à cerner le concept avant de m'apercevoir que j'étais un spécialiste de la chose.
Souvent remettre à demain ce que je pouvais faire avec une seule. Il y avait de la peur de ne pas y arriver mais je me suis rendu compte plus tard que finir quelque chose était un vrai problème. Procrastiner était pour moi l'art de regarder la chose avant son aboutissement, la retoucher sans cesse, ou la mettre de côté en attendant que sais-je, mieux. L'idée aussi que, au dernier moment, ça finirait par se faire tout seul. Parfois je pensais m'endormir et me réveiller bien plus tard, l'ouvrage aurait avancé pendant ce temps. 
Oui le problème n'était pas de faire ou de ne pas faire, mais de terminer.
Car finir c'est passer à autre chose, et c'est facile quand on sait avancer sans jamais se retourner.
Je ne savais pas. 
Finir c'est mourir un peu.
Et j'ai terriblement peur de mourir.

PS : je n'étais vraiment pas parti pour écrire ça.

2 commentaires:

  1. **Terminer, oui, c'est aussi pour moi un réel souci. MAis sans doute vaut-il mieux apprendre à terminer par soi-même plutôt que d'attendre que les autres terminent pour toi. Je crois en faire l'expérience en ce moment côté boulot.
    **Avancer sans se tourner: c'est encore une de tes belles expressions. Je prends!
    **Par contre, je n'ai pas l'impression que tu aies peur de la mort, comme tout le monde. Ou alors tu as un peu moins peur que d'autres. Ou alors , tu le caches bien.

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    Réponses
    1. ** Je ne crois pas avoir jamais laissé terminer quelque chose à ma place, mais ma notion du temps est particulière aussi, je crois que je finirais toujours...
      ** pas préméditée !
      ** et pourtant...

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