En écrivant ces lignes je repense à Pio, la dernière fois en juin, quand je lui ai dit que je venais et que j'ai cherché à me retirer. Il m'a maintenu contre lui. J'ai vu son sourire autour de mon sexe, ses yeux, oh ses yeux dans les miens, et ce fut si bon de lui offrir ce qu'il voulait. L'émotion avait décuplé la jouissance. Cette confiance qu'il me donnait avait failli me faire pleurer.
J'attendais mon rencard dans une salle de pas perdus.
Je regardais les mecs passer. Le mien se trouvait dans le lot. Nous n'avions pas échangé de photo. Il était SSR négociable. Était-ce ce beau gosse quadra qui distribuait des bises â droite à gauche ? Ce plus vieux tonsuré ? Ou bien ce jeune homme un peu abandonné mais aux yeux pétillants ?
Je suis parti avec les yeux.
On était maintenant face à face dans un huis clos, j'avais commencé à me déshabiller.
Cela a pris un certain temps. Sur la base de son profil, je considérais qu'il avait le pouvoir sur moi, en tant que dominateur. J'avais accepté de jouer le jeu, il faut savoir ce qu'on veut.
Alors j'ai fait durer le plaisir et j'ai essayé de lui en mettre plein la vue. Mais sans faire le prétentieux, je voulais activer son empathie afin que tout se passe en douceur.
En fait, c'était plus compliqué que ça. Ou plus simple peut-être, je n'avais pas imaginé les choses sous cet angle.
Au fur et à mesure que je me dévoilais, il apparaissait autoreverse.
Maintenant il négociait le SSR. Il fallait que je lui donne des gages et que je le convainque de me suivre.
Sur ce plan là, j'étais très sûr de moi, mais il y a toujours quand même une petite part de risque.
Je me suis rhabillé, on allait se revoir.
Tu comprends, le problème d'un banquier, c'est qu'il a toujours peur que tu lui refiles la petite vérole.
J'ai mis du temps à comprendre. Il faut avoir quelques clés , je pense. En tous les cas, c'est très bien fait, une fois que l'on a compris ce qui se cache derrière les mots.
RépondreSupprimerOui la clé, donne moi ma clé du coffre !
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