lundi 8 février 2016

Les derniers mots

Par moments, son épaule encore mobile se contractait vivement. Son visage se crispait. Son corps était parcouru de vibrations douloureuses. J'ai lâché sa main et je me suis penché vers son oreille. Je lui ai chuchoté :
Je vais devoir partir. Tu sais, tu peux te laisser aller, c'est trop dur pour toi maintenant. On pensera beaucoup à toi. Je t'aime, petit père. Au revoir.
Juste ça.
Je l'ai quitté avec un dernier regard depuis la porte de la chambre.
J'ai repris la route pour traverser le pays.
On voyait la neige sur ces plateaux d'où étaient descendus ses ancêtres pour s'installer ici.
Il est parti dans la nuit.
Maintenant, je respirais profondément. Les images tournoyaient dans ma tête. Je commençais à chercher les mots que je dirais dans le cimetière triste.




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