Je rentre donc à l'hôtel. La suite s'est organisée dans ma tête. Je suis résigné.
Je commence par dialoguer avec Thierry. Je n'y vais pas par quatre chemins : je lui explique ce qu'il m'arrive. Ma franchise lui plait et il regrette encore plus qu'on ne puisse se rencontrer.
Comme je ne peux aller le voir, ce qui supposerait remettre des habits peut-être contaminés - même si j'ai de quoi me changer - je lui propose de venir. Ainsi je n'aurai pas à m'habiller... Il préfère éviter. Il a connu ce genre de mésaventure.
Maintenant je passe à l'action. En déplacement, j'emporte toujours ma tondeuse. Je m'installe dans la douche et je rase. Tout y passe consciencieusement. Je ne garde que les poils des bras et des jambes. L'habitat naturel du poux du corps disparait sous mes yeux. J'éradique mon Amazonie pubienne. Au diable la biodiversité. Dis-moi à quoi ça sert, un morpion, à part gâcher une bonne soirée ou mettre la pagaille dans un couple ?
J'aimerais bien savoir si Pamela Anderson serait prête à relever le défi du sauvetage des morpions, une espèce en voie de disparition comme je te le rappelais il y a trois jours. Tu me diras, si on arrête de gaver les canards, eux aussi vont se raréfier. Car, ce n'est pas Pamela qui les va accueillir sur sa pelouse !
Ensuite je m'enduis d'huile insecticide. Pendant 30 minutes, je macère dans le fluide d'une société pharmaceutique, peut-être une filiale de Monsanto.
Je suis enfin lisse. Il ne me reste que les démangeaisons, prurit oblige, elles vont persister pendant une bonne semaine, de quoi me tourmenter, m'imaginer que ce n'est pas fini, que j'en ai oublié un ou deux par là. L'un d'entre eux est en train de me passer entre les jambes, tout d'un coup je le sens à l'aine, puis sous le pectoral gauche, à peine le temps de te gratter, il est déjà sur ma cheville, puis je crois en avoir plein la tête. Stop ! Rien que d'y penser, ça me reprend....
Je papote avec Thierry. Je mets un message à Philippe, pour lui dire qu'il est peut-être la marquise de la chanson. Le lendemain il m'assure qu'il n'a rien...
Alors, d'où vient ce morpion de malheur ?
Docteur Kigou nous écrivait en commentaire "la plupart des contaminations est inter-humaine lors de rapprochements affectueux.". Le net indique bien d'autres possibilités, jusqu'à la cuvette des toilettes publiques...
La première fois que j'en ai attrapé, je n'avais eu aucun rapprochement. Strictement aucun !
Je pense avoir dans mon entourage quelqu'un qui les cultive...
On connait peut être mal l'écologie et l'éthologie du morpion.
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