dimanche 18 octobre 2015

Intérieurs, fin de série

Je termine cette rétrospective sur ces hommes qui m'ont reçu chez eux. J'avais oublié Stan et son intérieur gothique où il avait tout orchestré pour que je le prenne sur le canapé alors que j'aurais préféré m'ébattre dans son lit. Mais Stan est un passif directif et je dois avouer que j'apprécie ce type de garçon tant qu'il ne porte pas des visées sado-masochistes. Je crois me souvenir de grandes tentures noires sur les murs, des rideaux assortis sur la grande baie aux volets clos. Et surtout ces deux canapés se faisant face, aux pieds galbés dans une imitation Louis XV.
Je n'ai pas parlé non plus de chez toi, qui te reconnaitras si tu me lis encore.
Je n'ai quasiment jamais parlé de toi qui es entré dans ma vie par une association d'idées et d'émotions. Des trois années où nous nous sommes vus en divers lieux - j'aurais tant à raconter peut-être un jour - je n'ai poussé ta porte qu'une seule fois, et encore c'est toi qui me l'a ouverte. Tu étais venu me chercher à l'aéroport pour me conduire dans cette banlieue lointaine. Tu avais pu garer la voiture quasiment devant ton duplex et tu me regardais avec ce grand sourire découvrir ton lieu de vie avec curiosité, gourmandise même. Qu'allais-je comprendre un peu plus de toi dans cet agencement, ce choix de livres et de CD, cette vue sur un parc ? J'avais fureté çà et là, nous avions parlé assis dans le divan, avant de nous rapprocher plus intimement. Je ne sais plus qui a déshabillé l'autre le premier. je me revois allongé et toi tirant sur mon pantalon, ôtant mes chaussettes et te saisissant bien sûr, car c'est toujours comme cela que ça se passe, de ce membre que je ne sais jamais contenir dans son développement. Nous avons joué. Entre nous ce ne pouvait être que tendre et sensuel. Je ne sais plus ce qui nous a conduit dans la salle de bains, sans doute la densité de nos journées demandait un peu de régénérescence. Nous avons fait l'amour dans la baignoire sous le jet de la douche. L'image qui me reste de toi est ta peau brune mêlée du savon que j'avais passé avec délicatesse.
Plus tard nous avons dégusté aux bougies ce diner que tu avais préparé.
Plus tard encore, nous nous sommes endormis l'un contre l'autre dans ton petit paradis.




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