Je me fais crier dessus

Je me méfie de ces contacts de jeunes hommes d'une vingtaine d'années. Souvent il est très vite question d'argent. Je sais que la situation financière actuelle en est en partie la cause et que certains y ont recours pour soutenir leurs études. Ça me laisse toujours perplexe cependant, il me semble que les petits boulots ne manquent pas pour les étudiants. L'autre aspect est que je n'ai pas forcément envie de rencontrer des jeunes à peine dégrossis et qu'un peu de maturité n'est pas pour me déplaire.
Ce dernier week-end je fut accroché par deux jeunes désintéressés.
Le premier, 28 ans, préférait parler en anglais et c'est sans doute ce petit défi qui m'a séduit plus que son profil qui me correspondait peu. Mais nous n'avons pas trouvé le créneau horaire qui aurait pu me décider à bouger. Depuis il me poursuit pour essayer de trouver mais je fais trop de langues étrangères en ce moment.
Le second, 26 ans, habitait trop près de chez moi. Évidement il voulait voir mon visage. La discussion prenait une tournure sympathique mais je prenais d'infimes précautions au préalable. Je ne voulais pas prendre le risque de tomber sur une connaissance ou qui sait, sur le fils d'ami ou de collègues... ou encore, comme il pouvait recevoir, débarquer un immeuble où je pourrais être connu.
Je lui expliquais cette crainte. Il me donnait les arguments nécessaires, son lieu d'origine, depuis combien de temps il était ici, sa photo et pour finir, son adresse. Il tentait de me rassurer en me disant que je n'aurais qu'à dire que j'étais son tonton. Bravo... Je me demandais sincèrement à quoi je jouais...
Il était dimanche après-midi. Quand il s'est agit de trouver un espace de rendez-vous, il m'avisait de son organisation très structurée. Entre ses cours, le sport et ses temps de bûchage, il n’avait de disponibilité que le vendredi et le samedi. J'étais exceptionnellement libre tout de suite et le début de semaine. J'essayais de le décider à trouver un autre moment. Il m'envoyait alors un simple, VENDREDI OU SAMEDI ! que je trouvais quelque peu colérique. Bon, on verra...