dimanche 1 mars 2015

Glanes #7 desseins

homme nu de profil
Ce serait un lieu bien trop commun que de te dire que les jours et les semaines glissent aussi vite que quand je me lâche depuis le haut de la montagne. C'est souvent moins grisant.

Cette semaine Google nous a bien pris la tête pour rien avec ses idées puritaines. Ce type d'annonce- rétractation est devenu un vrai mode de gouvernance maintenant que tout un chacun peu s'exprimer à renfort de like et de commentaires ici ou là, de pétitions en ligne et autres moyens.
Non que je réprouve la liberté d'expression bien évidemment.
Mais nos soi-disant décideurs et responsables finissent par ne plus réfléchir à fond. Ou alors, ils ont très bien réfléchi et attendent de voir si ça peut passer ou casser, selon l'ampleur de la réaction.
Ce n'est pas comme cela qu'on construit une stratégie d'entreprise ou une politique.
Ce matin je mets les patrons de Google et Emmanuel Macron dans le même sac.
Et je me sens si vieux en écrivant ces lignes.

Même le nez dans le guidon, j'ai croisé de jolis visages ces derniers jours.
Comme ce quarantenaire grisonnant qui se trouvait de l'autre côté de la grande table ovale et qui menait très subtilement la fronde sur un sujet très conflictuel. En début de réunion, on avait lâché les coqs. Histoire de borner le sujet par des avis péremptoires et provocateurs. Une manière de chercher les limites de chacun. Puis les négociateurs avaient pris le relais. Lui était tout en finesse et nous nous sommes finalement parfaitement entendus. Plusieurs fois j'ai capté son regard qui me détaillait et j'en suis arrivé à me demander s'il y avait autre chose que ce minimum d'empathie qui traverse nécessairement deux négociateurs à l'équilibre.

Dans la voiture qui m'emmenait vers ma villégiature de fin de semaine, nous avions chargé un grand garçon adorable. A ma première question, il avait commencé par s'excuser de sa grande timidité. Le rouge avait envahit ses yeux et dépassé sa barbe de trois jours. Il allait retrouver son ami. C'est moi qui l'écrit au masculin. Plus tard, je l'observais tandis qu'il dormait avec ce léger balancement autoroutier. Il était réellement à croquer. J'ai regretté de ne savoir dessiner.



2 commentaires:

  1. J'ai le même sentiment que toi sur la stratégie de Google: on tente un truc? ca passe? on laisse...ça passe pas? on se retire gentiment....le probleme est qu'il y en a de plus en plus à "tenter" des trucs inadmissibles, pour tester notre capacité de réaction! donc, ne pas baisser la garde , et continuer à être vigilant!
    Pourquoi tu ne t'essayes pas au dessin? on est tous doué pour ça, il faut juste tenter, pour voir que certainement ca passe (et ca ne casse pas). Soyons créatifs, comme tu sais si bien l'être sur ce blog!

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