Ma drama-queen est revenue, la faim au ventre, quoi qu'elle s'en défende. J'ai longtemps attendu avant de parler de Mateo rencontré en juillet 2016. Je revois encore cette première fois avec son air conquérant. Je n'avais jamais rencontré si près de chez moi. Ce jour-là tout était dit - en cet endroit que j'avais dû proposer car Mateo est très sujet à l'indécision-, il savait à quoi s'attendre de moi et de ma disponibilité. C'est bien lui qui me courrait après. Cette situation a le don de l'exaspérer. Je me pose toujours la question, pourquoi diable avait-il tenu à me rencontrer ?
Cette première rencontre fut très platonique. Nous étions étions livré l'un à l'autre avec la promesse de se revoir à mon retour de vacances. Il m'avait reçu chez lui d'une manière étonnante : les préliminaires étaient un petit repas qu'il avait préparé. J'avais dû le bousculer un peu pour que nous nous retrouvions dans sa chambre. Il avait du mal a être clair sur ses envies et compensait par des tirs très durs. J'avoue que c'était un peu fatigant.
Le temps passait avec de longs silences en fonction de ses présences par ici. Il me contactait quasiment à chaque retour, râlait de mon manque de disponibilité. J'avais bien compris qu'il voulait une histoire avec moi. Et il n'arrivait pas à se résoudre que ce n'était pas possible au sens où il l'entendait, une relation unique en vie de couple. Alors il imaginait quelque provocation pour me faire sortir du bois, comme cette fois où il m'a conçu un plan biffle auquel j'avais su répondre puisqu'il m'en parlait encore avec émotion des mois plus tard.
Finalement il s'était mis en couple avec un jeune daddy qu'il avait fini par présenter à ses parents. mais la relation avait des hauts et des bas, comme il me le confiait lors de cette matinée au coin du feu, chez moi. Il avait apprécié que je le reçoive comme un ami. Au moins je pouvais répondre à ce type d'attente, non sans mal. Le dernier contact, au printemps 2019, s'était cependant mal passé. Il était en peine chez ses parents, je pensais pour ses histoires de cœur et j'avais un peu ironisé. Mal m'en avait pris, car le décès d'un proche l'avait ravagé et il attendait de moi une autre écoute. Il m'avait envoyé durement promener. Depuis, il n'avait plus consulté mon profil comme il le faisait régulièrement, sans doute pour savoir uniquement si ma situation avait changé.
Au début du confinement, j'avais pris de ses nouvelles. Il avait sèchement éteint mes velléités d'empathie. J'avais mis une croix que je pensais définitive sur Mateo. Il a pris cependant de mes nouvelles la semaine dernière. J'en sus la raison très vite. Il était à nouveau seul et disponible. Il finissait par m'avouer "J’ai envie de refaire l’amour avec toi". Les mots étaient posés sans détour. Il pestait aussi de ma situation. Je lui proposai un créneau réaliste, sans pression ni risque d'une
sortie de route comme celle qui m'avait déjà coûté une bonne soirée aux urgences et deux côtes cassées. Évidemment, ça ne lui convenait pas. Il aurait voulu une journée entière sans doute et que je lâche tout pour un garçon dont les abandons peuvent être sublimes mais dont le sale caractère est indéniable. Il eut à nouveau une phrase définitive :"Laisse tomber je vais pas perdre mon temps avec des gens non disponibles". Jusqu'à la prochaine fois ?
Tu regarderas pour finir cette allégorie de Mateo le conquérant qui n'imagine tant gagner qu'à la Pyrrhus.
mercredi 3 juin 2020
2 commentaires:
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ah oui, c'est compliqué cette histoire!!!
RépondreSupprimerEt finalement sa phrase ne fut pas définitive...
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