mercredi 17 septembre 2014

Je tremblais quand il a ouvert sa porte (3)

L'appartement était au deuxième étage d'un immeuble ancien au bord de la vieille ville. Il fallait grimper un bon escalier sombre. La sonnette ne marchait pas mais il a senti que j'arrivais puisque la porte s'est ouverte avant que je ne commence à frapper. Je l'ai trouvé encore plus beau que sur les photos. Il m'avait prévenu que son sourire était trop éclatant à son goût, et moi j'ai adoré aussitôt.

S'est-on fait la bise ? Il m'a guidé vers le salon et m'a offert à boire. J'aurais mieux fait de prendre une bière pour me détendre plutôt qu'un verre d'eau comme lui. Nous avons engagé la conversation. J'ai décelé un je ne sais quoi dans sa posture qui posait son homosexualité. Sans doute à la fin de son rire quand il s’éteint dans la gorge et qu'il soulevait légèrement la tête, les mains sur ses genoux croisés. Un léger côté fou que je trouvais charmant comme chez Lucien, dans un autre genre. Bien sûr il a senti mon stress et l'a interprété comme de la timidité. Simplement je me sentais petit garçon. Comme tant de fois ce sentiment m'a pris alors qu'il était plus jeune que moi. Était-ce le poids de la maison vide tout à l'heure, le retour aux sources de mon aventure avec Valentin ou simplement la peur de ne pas être à la hauteur. Pourtant la situation ne m'empêchait pas de bander. De ce côté là, j'ai rarement été abandonné.
D'avoir posé un mot sur mon état a eu un effet libérateur, j'ai tendu la main pour toucher son visage. Notre soirée a vraiment commencé là. Il s'est levé et dévêtu sous mes yeux fascinés, juste devant moi à quelques centimètres. Il a dévoilé le corps très fin et musclé d'un grimpeur. Sa tête était brune mais sur son corps courait un poil châtain très court et doux. Quand il a fait glisser son caleçon, j'ai admiré son pubis à la peau tendue directement sur la musculature. J'avais quitté mon tee-shirt et nous nous sommes enlacés à la découverte de nos bouches. L'instant était magique. Rarement, il m'avait été donné de serrer dans mes bras un homme aussi totalement beau.
Puis, il s'est doucement détaché de moi, et dans un mouvement souple de danseur, il est sorti de la pièce.

à suivre...

4 commentaires:

  1. il y a une douceur particulière dans cette partie de votre récit.

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  2. Nan mais nan c'est quoi ce teasing? ^_^

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    1. Je pensais finir ce soir mais j'étais out. C'est aussi un peu la faute de Bryce, je me suis pris au jeu de l'aguiche !

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