dimanche 28 septembre 2014

Je tremblais quand il a ouvert sa porte (5)

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Il est allé se doucher, puis moi. Nous nous sommes retrouvés ensuite sur le balcon. Les villages de mon enfance, au fond de la vallée ou juchés sur la montagne, scintillaient comme des étoiles. Nous avons parlé de nos vies en grillant une cigarette, puis en buvant cette bière que j'avais refusée au début. Je l'ai quitté dans un tendre baiser.
La porte s'est refermée sur l'hypothèse d'un revoir.
Le lendemain, je ne me suis pas réveillé très tôt et très vite le téléphone s'est chargé de me rappeler à la réalité de ce week-end. Je devais m'occuper de mon père au repos dans une maison spécialisée.
Plus tard, je me suis aperçu que j'avais oublié ma chaîne sur la table de nuit de Steve. Je l'avais enlevée dans le feu de l'action alors qu'elle retombait sans cesse sur son visage.
Je vibrai aussitôt de ce possible. Le revoir encore un peu pendant ces deux jours très chargés pour l'un comme pour l'autre.
Il n'avait qu'un tout petit créneau de fin d'après-midi. Peut-être ne souhaitait-il pas libérer plus... Ma pensée se chargeait d'envisager toutes les hypothèses.
En fin d'après-midi, nous étions à nouveau à discuter dans son salon. A parler encore de nos vies. De ses regrets à mots voilés de n'avoir pas rencontré l'homme durable. De sa longue attente inutile d'un homme marié qui avait pourtant promis...
L'instant était si sensible. Notre baiser d'adieu fut intensément doux.
Je n'ai rien à promettre, juste à donner quand je passe.

fin

4 commentaires:

  1. Elle vaut pour tellement de choses cette dernière phrase. Et pour vous répondre, oui, la douceur palpable est plus présente encore au fil de ces billets.

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  2. Réponses
    1. Tu as la réponse ailleurs, rendez-vous en novembre pour une suite éventuelle...

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