jeudi 16 janvier 2014

Débuts autoroutiers

Je ne pensais pas qu'il s'en passait tant sur les aires de repos des autoroutes. C'est le blog de πR, fermé depuis 2010, qui m'a initié. Entre autres choses, il racontait sa propre découverte de ces lieux. J'ai fini par oser moi-même.

La première fois j'étais tétanisé incapable de parler et de bouger.
Je m'étais arrêté sur une aire proche de la grande ville où je vais souvent.
J'avais découvert les dessous de cette aire à une autre occasion. Un arrêt normal disons. Et là, à côté de ma voiture deux jeunes hommes discutaient, je n'entendais pas mais j'ai fini par me douter.
L'un deux était reparti dans sa voiture rouge. Le second avait marché jusqu'au bois et s'était assis en lisière sur un bloc de béton. Il y est resté longtemps, son regard se posait régulièrement dans ma direction. Je le regardais aussi depuis ma voiture. Il m'avait vu de près quand il discutait avec mon voisin de parking. Nous sommes restés un moment à nous pister l'air de rien.
Je n'ai pas osé bouger.
Il faisait grand jour, il était jeune et très beau, à peine 20 ans je pense, et ça dressait une barrière suffisante. J'avais peur de la jeunesse à cette époque...
Et puis je préfère aussi les hommes plus mûrs, trop peur de tomber sur un gamin dans son corps et sa tête.
Il a fini par rejoindre son scooter et partir non sans quelques derniers regards circulaires.
J'ai soupiré et j'ai repris la route.

Mais cette fois j'avais décidé de franchir le cap.
La nuit était tombée. J'étais adossé à la voiture. Jean et chemise blanche.
Il est arrivé sur le côté. Il était sans doute plus jeune que moi mais bien abîmé par le temps et le poids. Pas du tout mon style.
J'étais tétanisé, silencieux.
Il m'a parlé, m'a demandé ce que je recherchais. Je ne pouvais pas parler. J'ai éloigné sa main, puis l'ai laissée revenir.
Il m'a dit de faire attention, que je pouvais tomber sur des mecs que mon comportement agacerait voire pire.
J'ai fini par m'abandonner. La fraîcheur piquait un peu mon torse sur ma chemise ouverte. Ses doigts pinçaient mes tétons et caressaient mes pectoraux et mon ventre. J'avais l'impression de sentir mon corps comme jamais.
Ma main à osé effleuré son sexe, mais je ne pouvais aller plus loin.
Il m'a fait jouir comme ça, debout sur le parking, appuyé sur ma voiture de loc.
La lune éclairait doucement la nuit.
C'était bon.
Il s'est éloigné vers le parking des poids lourds.
Je me suis rajusté lentement.
Quand j'ai traversé le parking pour quitter l'aire, il discutait sur le bord avec ses collègues.
J'avais franchi le cap. Je reviendrai.

2 commentaires:

  1. J'y retourne parfois sur "mon" aire. Je conclu moins. Moins de monde ou alors je plais moins. Ils ont deboisé et aussi rajouté des éclairages surpuissants de terrains de foot...

    πR

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  2. Je me suis souvent demandé si ton aire était sur mes trajets, puis si tu y allais encore, mais je n'en connais pas près de terrains de foot... Mais finalement, on se croise quand même.

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