lundi 10 juin 2024

Noir c'est noir

Suite à un incident indépendant de ma bonne volonté, le billet prévu ce jour sera publié demain. J'ai eu du mal à me sortir du lit. Une sorte de gueule de bois me plombe. Maintenant que je suis levé, je décrypte la bouteille de rouge du Languedoc que j'ai sifflée hier soir en bonne compagnie. Syrah, Mouvèdre, grenache. Ça aurait dû le faire pourtant, avec des cépages parmi mes préférés. Contient des sulfites.

La commune de production a voté hier à plus de 35 % pour le RN. On a éteint la lumière. Je me demandais hier s'il fallait croire aux sondages, le vote RN pouvant malgré tout rester assez volatile, selon Félicien Fleury, jeune sociologue qui a fait sa thèse sur cet électorat en Provence. Lors du dépouillement, dans mon petit village gaulois, le vote brun était relativement contenu avec une belle percée de mon candidat et une majorité présidentielle en tête. A vingt heures ce fut la douche froide. Du haut de ma colline, je voyais la France plongée dans le noir. Le Monde a choisi le brun dans son infographie et propose aussi une version pour daltoniens au cas où tu n'aurais pas bien compris. Ce matin encore, c'était Pablo mon ami qui grinçait dans ma tête, mais je l'ai déjà utilisé et nous n'en sommes plus là, sur la conscience des responsabilités partagées, à moins que Mélenchon n’annonce dans une humilité que nous ne lui connaissons pas qu'il se retire de la vie politique, en réponse à la dissolution de son plus grand ami Macron, car il y a bien une alliance objective entre ces deux-là. Finalement, et très curieusement car je n'en ai jamais été fan, c'est Johnny avec son Noir c'est noir qui prenait la place dans mon ambiance musicale, mais je n'arrivais pas au dernier couplet, sans doute par inspiration de la version originale de Los bravos (1966).

La version brune du Monde

La version pour daltoniens


Los bravos, Black is black, I want my baby back...







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