Au risque de radoter. Depuis que Maurice a disparu des radars, je le croise assez souvent. L'effluve d'un parfum, l'expression d'un regard, la douceur d'une peau, la conformation d'un torse, la texture de poils, une main qui réveille un plaisir secret qu'il fut le premier à me donner. C'est à la fois troublant et agréable. Hier je regardais Amnesia sur Arte. De Barbet Schroeder (2015) avec Marthe Keller. "Ibiza. Début des années 90, Jo a vingt ans, il vient de Berlin, il est musicien et veut faire partie de la révolution électronique qui commence. Pour démarrer, l’idéal serait d'être engagé comme DJ dans le club L'Amnesia. Martha vit seule, face à la mer, depuis quarante ans. Une nuit, Jo frappe à sa porte. La solitude de Martha l'intrigue. Ils deviennent amis alors que les mystères s'accumulent autour d'elle : ce violoncelle dont elle ne joue plus, cette langue allemande qu'elle refuse de parler… Alors que Jo l'entraîne dans le nouveau monde de la musique techno, Martha remet en question ses certitudes…" (Allociné)
Jo (Max Riemelt) m'évoque Maurice. Le visage, la douceur de la voix, son calme. L'histoire n'a bien sûr rien à voir, mais le contexte d'un jeune homme qui s'éprend d'une personne plus âgée. Le plus troublant est la fin, telle que je l'avais imaginée si nous avions continué à nous voir.
Arte re-diffuse aussi More, également tourné à Ibiza. Un film vu trop jeune, qui m'avait pas mal perturbé. Je vais le regarder.
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