mardi 19 novembre 2019

Nus dans les prés (une autre fois où...)

Une image me revient. Nous étions en vacances entre copains, à la fin de l'adolescence. Cet après-midi là, nous étions partis à trois en rando. Une jolie balade en montagne sous un soleil estival. Nous avions dû remonter un ruisseau. Nous adorions faire ça. Revenir à la source. Ça devient une mode parait-il. Des groupes en combinaison de canyoning remontent les rivières, pataugent dans les gours et achèvent la biodiversité. On appelle ça des "sports nature".
Bref, on avait atteint la source, ou un endroit qui nous empêchait d'aller plus loin. Nous sommes partis à travers bois, puis par les près.
La vue était magnifique. Nous avons commencé à descendre dans les prairies. Émile s'est mis torse nu. Dilou a suivi. Ils ne dépareillaient pas dans le paysage. Grands et fins, imberbes, Émile le plus musclé, large d'épaule, Dilou plus étroit.
Je ne crois pas avoir enlevé ma chemise flottante. Je ne portais quasiment jamais de tee-shirt. A cause de mes pecs et du relief qu'ils auraient pu dessiner. Il faut dire qu’Émile ne me ratait jamais à ce propos.
Émile était en verve. Il a proposé de descendre nus en courant. Dilou a suivi encore. J'ai dit que je ferai les photos. Je suis resté à la traine. Je n'ai pas osé me dévêtir. La peur de bander.
La photo est toujours par là, dans mes albums de jeunesse.
Et si je l'avais fait ?


2 commentaires:

  1. Souvent fait jusqu'à la nudité au bord du ruisseau sur une herbe tendre qu'on dit chez nous et dans une courbe où la profondeur relative permettait même un bain glacial mais toujours seul , seul en comme union avec la nature dans l'esprit de Jean Jacques Rousseau .

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    1. Quand je pense que je n’ai pas lu Rousseau, à part quelques textes choisis...

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