Ce que je sens de moi

Je fais un peu de ménage. je trouve dans les brouillons quelques billets oubliés. Certains inachevés. C'était un post de Tto qui m'inspirait ce matin là, l'ennemi dans la glace. Quand je portais des lunettes, je ne savais pas qui était derrière les verres. Le jour où je les ai enlevées, j'ai redécouvert le monde et j'ai cru me connaître.
Ce visage que soudain je trouvais beau, ce corps qui me semblait, comme dire, différent ? Mais ça n'a pas duré, le regard s'est habitué, les doutes sont revenus, plus forts peut-être, les verres étaient un rempart, et encore une fois je me trouvais nu devant ce monde qui me faisait peur.
Et toi que vois-tu de moi ? Pourquoi mon regard t'as si souvent gêné ? Pourquoi Maurice m'a dit un jour sur cette place animée où nous mangions, ne me regarde pas comme ça, avant quelque minutes plus tard de prendre mon visage, dans la nuit méditerranéenne, quand nous étions seuls dans sa voiture. Et Oh, qui lui vantait mon sourire clair, avais-je un autre regard en ces moments ?

Quand ta main glissait ce matin sur ma hanche, je me demandait si je sentais la même chose que toi, au même endroit...

Mais de qui parlais-je alors ? J'ai déjà effacé la date originale du billet par mégarde. Je ne saurais plus mais je sais à quoi je pensais. A ce corps qui me semble faner mais que tu as trouvé si doux. Le temps passe mon ami. Mais pourtant, comme j'aime sentir cette maturité sur ta peau, parcourir aussi ces fins sillons. Vieillir pourrait être alors une belle affaire.


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