vendredi 21 février 2014

Retour de loin

La route est longue. Après la neige, le soleil est finalement là et je me retrouve face à lui.
Je m'épuise à conduire.
Je manque plusieurs fois de m'arrêter.
Je repère des petites aires inédites au bord de la départementale. Des voitures arrêtées sous les ombrages.
Soupçon de temps inopinés.
J'aurais aimé parler un peu mais pas d'autostoppeur.
Je rejoins l'autoroute.
Le soleil à bien avancé sa course.
J'arrive enfin à l'aire habituelle. La nuit tombe sous les arbres.
Enfin la pause.
Les va-et-vient ne se font pas attendre. Une voiture s'arrête à coté, phares allumés.
Un temps. Elle repart.
Une autre. Elle s'arrête avant le poids lourd stationné dans la ligne droite.
Une autre encore. Elle dépasse le poids lourd et se serre sur le parking.
Je redémarre.
Je me glisse entre la première et le poids lourd.
L'homme est sous les arbres. Il fume.
J'attends puis je sors.
Il a changé de côté.
Je le devine dans la pénombre sous les arbres du côté de la clôture. Il est grand et mince. Un pull blanc.
J'y vais. Je devine son visage, encore jeune, mais assez rude.
Son pantalon est ouvert sur un slip rebondi.
Je me rapproche. Il est tendre, m'embrasse dans le cou.
Je n'aime pas son parfum. Ça peut être rédhibitoire. Tant pis, je me laisse aller, mais c'est fort et j'ai peur d'emporter des effluves.
Ma main glisse sur son slip puis cherche le torse, à la rencontre des bouts de seins.
Il me défait le pantalon, atteint mon sexe déjà bien dressé.
Lui aussi bande.
Ma main parcourt sa raideur. Ma bouche se rapproche, l’étreint un moment.
Lui aussi me prend dans sa bouche.
Je sens que je tarderai pas à venir. Je le ralentis.
Un bruit près de nous.
À ma droite une silhouette se fait plus nette.
Il est jeune, je le vois très beau, brun, mince. Je me tends vers lui. J'atteins ses lèvres, il m'offre un tendre baiser.
Ma main glisse sur son entrejambe ouverte. Je prends son sexe, court, plus fin que le mien, légèrement courbé. Je me dis qu'il doit se trouver mal monté mais que c'est adorable.
J'ai envie de l'avoir pour moi seul et de le cajoler tendrement.
L'autre est passé derrière lui et l'enserre dans ses bras.
Lui prend alors mon sexe et va et vient de sa main.
Je suis trop bien, ça va trop vite, il est trop tard, j'explose. Je retire sa main pour ne pas la tâcher.
Je suis déçu d'aller si vite. Je ne sais plus quoi offrir à ces deux là qui continuent.
J'embrasse le jeune homme sur la joue .
Je m'en vais.

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