mardi 3 mars 2020

Les temps changent

Comité Anti-Sardou manifestant contre la venue du chanteur en février 1977 à Bruxelles, Belgique. (Photo by Bernard CHARLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
Je n'imaginais pas parler de Michel Sardou dans un billet. A la fin des années 70, ce chanteur suscitait de grandes passions. Les salles de concerts étaient cernées par les manifestants qui le traitait de facho, lui qui célébrait le temps béni des colonies sur des paroles composée avec Pierre Delanoë qui par ailleurs écrivait aussi pour Hugues Aufray...
Nous serons peut-être peut-être demain gouvernés par fachos.

A l'époque où l'Internet n'avait pas envahit nos vies, j'allais parfois rouvrir Si le grain ne meurt et je recherchait fébrilement cette scène que je retrouvais rapidement sans même me souvenir de la page : « il rejeta au loin sa veste, et se dressa nu comme un dieu (...)  Son corps était peut-être brûlant, mais parut à mes mains aussi rafraîchissant que l’ombre. ». Je n'avais pas mon pareil pour lire Gide en lecture rapide et en extraire les scènes cultes. Je ne m'interrogeais pas alors sur l'âge du jeune éphèbe.


Je n'ai pas vu grand chose de rmn pnski, Tess et la Neuvième porte, peut-être Chinatown, mais aucune scène ne me revient à l'esprit. Je les reverrai avec plaisir, surtout la seule adaptation du Club Dumas de Arturo Perez-Reverte, un roman fantastique, lui. Je les reverrai comme j'utilise le code civil en n'oubliant pas que Napoléon fut un grand dictateur et mit l'Europe à feu et à sang.

On pouvait se passer de donner le César du meilleur réalisateur à rmn pnski. Célébrer François Ozon pour Grâce à Dieu, après le magnifique discours de Swann Arlaud, aurait été un signe tellement fort et pacificateur.



J'ai trouvé qu'Emmanuelle Bercot et Claire Denis avaient manqué de retenue dans leur annonce. Je me suis demandé ce qui avait pu être le plus insupportable pour Adèle Haenel, l'annonce quasi-inévitable ou la manière de la prononcer ? Il y avait une provocation indécente que les observateurs ont peu relevé, se concentrant sur la sortie de l'actrice écœurée. Que signifiait le "peut-être" final d'Emmanuelle Bercot ? Claude Askolovitch, interviewé sur Quotidien (diffusion hier soir), suggère qu'Adèle Haenel aurait dû monter sur scène et prendre la parole plutôt que de fuir. Je note qu'à la fois Jean Dujardin et Virginie Despentes se cassent...

"Je ne sais pas quoi penser des récompenses”, nous disait la toujours si belle et décalée Fanny Ardant à la remise de son César, après avoir évoqué la compétition originelle entre Abel et Caïn...

 

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