jeudi 19 mars 2020

Interrégime # 2 au début

Je date le début de l'interrégime au dimanche 15 mars à 00:00 heure. Ce moment où les bars ont fermés et où tout est devenu vraiment différent. Le mardi 17 à 12h, avec la restriction de sortie et de circulation, ce n'est qu'une petite étape supplémentaire. Il y en aura d'autres. Il parait qu'on est loin d'avoir fini et que ce sera violent. Pourtant, on dit aussi que la Chine a jugulé, que la décrue s'amorce en Italie. Certaines projections sont plus que dramatiques, je préfère ne pas donner les chiffres.
Depuis lundi, j'ai passé mon temps à des questions d'organisation. Maintenant tout est bon, tout le monde est aux abris. On attend la suite. Aujourd'hui peut-être pourrais-je commencer à travailler sur des sujets de fond. Il y a un côté dérisoire. L'idée est d'être prêts pour la sortie de crise dans quinze jours, un mois, deux ou trois mois...
J'aimerais n'avoir rien à faire que de m'occuper de moi, de mes proches, du jardin. Bricoler. Au loin dans les bois, le concert des tronçonneuses s'est levé. Je ne sais si les bucherons avaient sur eux leur attestation.Quant à moi, j'ai traversé la rue sans papier pour aller trastéger dans les prés. J'ai vu que les labours restaient en attente, à quoi bon labourer, les marchands de semences ont fermé. Tu vois, ton maïs hybride, variété améliorée dont la génération suivante est de la merde, ce n'est pas le top.
Verra-t-on le soleil aujourd'hui ? Hier est resté gris toute la journée, contre toute attente des prévisions météorologiques. Peut-on encore croire aux prévisions en période de confinement ? En tout cas, il régnait une sorte d'ambiance à la Malevil.
On n'a guère entendu d'avion dans la journée, le bruit de fond qui remonte habituellement de la vallée s'était atténué. En début de soirée, un hélicoptère a tourné. Une drôle d'impression nous a traversé. Il faisait nuit, la gendarmerie n'avait aucune raison de survoler nos rues. La sécurité civile alors ? Qu'allons nous apprendre ce matin.
J'échange pas mal de sms avec le pays taiseux. On s'enquiert des uns et des autres. On s’inquiète pour nos personnes âgées et fragiles. On a n'a pas peur pour elles du renforcement de l'isolement. Pour ça elles ont l'habitude. Non, juste si le virus se pointait.
Agnès Buzyn et Jean-Michel Apathie devraient avoir la décence de se taire. On fera les comptes plus tard. En attendant serrons plutôt les coudes. Enfin pas trop.
On reste en contact. Bonne journée à toi.


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