Je disais que j'avais fini au sauna...

Après ce prélude bien mal orchestré, je poussais la porte du sauna. Je constatais qu'ici aussi cette nouvelle mode peu écologique de faire payer des claquettes jetables s'était installée. Il faut certes le voir comme une incitation à venir avec les siennes propres. J'essaierai d'y penser. Il n'y avait pas grand monde bien sûr, mais au risque de surprendre, j'ai dû déjà le dire, je vais au sauna avant tout pour me délasser, principalement dans l'ambiance humide du hammam. Tout le reste n'est que bonus...
J'étais là depuis un bon moment, alternant le hammam avec quelques déambulations et un tout petit passage au sauna sec. J'étais sous la douche quand je l'ai vu qui m'observait, un trentenaire finissant au corps longiligne mais avec des marques d'abandon encore acceptables sur son torse très velu dont l'eau ruisselante couchait à peine les boucles. L'insistance de son regard m'a enhardi. Je me suis approché de lui et je me suis entendu lui murmurer à l'oreille "tu voudrais que je te masse ?". Une onde d'étonnement est passée sur son visage mais il a acquiescé aussitôt.
Nous sommes partis dans une cabine. Il s'est allongé sur le ventre et j'ai commencé mon office. Mes mains accrochaient sur sa peau, il m'a suggéré d'utiliser le gel en guise d'huile, je n'y avais pas pensé, l'idée était bonne.
Je l'ai massé longuement, sur toute les parcelles de son corps, y compris intimes mais sans en abuser, recto et verso. Quand je me suis arrêté, allongé à côté de lui, il m'a regardé de ce même regard pénétrant que sous la douche, il m'a effleuré du bout des doigts, caressant légèrement mon sexe qui n'avait pas débandé depuis le début. Il m'a tendu ses lèvres qui étaient très douces. Il a souri, il fallait qu'il s'en aille.
J'avais envie de lui faire l'amour mais ça n'avait pas vraiment d'importance. Il y avait déjà comme une douce magie fusionnelle. Je l'ai accompagné à la douche et nous nous sommes quittés ainsi.