Il m'a totalement fasciné

Déjà, lors de la réunion précédente, où nous faisions connaissance, j'avais aimé le regarder. Puis ce mél préparatoire à la deuxième réunion m'a interpellé. Il avait écrit très cordialement. Je l'ai pris comme un appel du pied.
Nous étions une bonne dizaine. J'étais en face de lui. Comme il animait la réunion, j'étais à l'aise pour le regarder. Le détailler même. Il portait un tee-shirt à col échancré à boutons et à manches courtes. Le vêtement était apprêté sans coller à la peau. Les muscles de ses bras saillaient sous sa peau ambré et lisse. Quand son corps accompagnait sa voix grave et chaude, les bords des pectoraux tendaient le tissu. Alors son téton droit pointait laissant deviner le contour de l'aréole.
Oui c'était fascinant de le voir ainsi et d'imaginer qu'à la suite de la réunion il me proposerait peut-être d'aller prendre un verre.
Je l'imaginais vivre seul dans une ces grandes maisons du causse.
A plusieurs reprises, j'ai remarqué qu'il me regardait quand mes yeux se portaient sur les autres participants.
De temps en temps, sa voix posée montait avec une légère emphase, libérant une belle musique aux accents occitans.
Son visage n'est pas d'une grande beauté mais je le trouve charmant avec ces traits réguliers et doux qui encadrent un nez fort et busqué, ses mèches raides et brunes plaquées.
Un peu plus tard quand nous partîmes, il a rejoint sa voiture devant moi. A la grande lumière de cette chaude après-midi, le tee-shirt apparaissait translucide. J'ai deviné son torse mince et bronzé, sa taille fine et une chute de rein délicieuse.
Il est parti sans se retourner, dans un air pressé.

Ce matin, avant d'écrire ces lignes, je le cherchais sur le net, je trouvais deux ou trois photos, son âge et sa profession. Je rêvais un peu en pensant à la prochaine réunion en juillet.