Glanes #5 gare !

Un truc que j'ai oublié de raconter qui m'est arrivé le week-end où tu étais sans doute dans la rue. Un nouvel ami se déclare sur fb et me contacte aussitôt. Je lui demande comment il est arrivé là mais ne sait pas. En fait ce n'est pas un lecteur du blog. Je trouve ça bizarre.

Finalement il me demande les liens vers le blog alors qu'on ne voit que ça ou presque sur ma page fb. Il n'est sans doute pas très geek mais quand même, j'essaie de lui dire un petit clic, un petit clic, juste un petit clic mais il faut que je renvoie l'adresse. C'est un peu abuser. Comme il ne semble plus tout jeune, sans faire du vieillisme ceci peut expliquer cela.

Il me demande si j'aime les garçons. On ne s'en serait pas douté en effet. La question suivante concerne l'âge à lequel je m'en suis aperçu. Je pense à mes émois non identifiés pour Émile et je réponds vers 10 ans. J'ai droit à une réponse du style "mmm à cet âge". Je réponds que je parle du regard d'un enfant pour un autre et non d'autre chose. La conversation s'arrête là et j'en suis soulagé. Je m'aperçois un peu plus tard que ce nouvel "ami" a disparu de ma liste [on n'est pas informé quand un "ami" nous quitte]. Il a aussi disparu de celle d'une relation dont il était devenu "ami" le même jour.
Oui, j'aime les garçons mais qu'on s'entende bien, il s'agit des grands garçons adultes et indépendants.

Lundi

Belle réunion. Dans mon champ de vision, l'animateur est jeune est beau. Des cheveux mi-longs dans un effet sortie de douche et juste coiffés à la serviette. Une mâchoire carrée et les joues creuses. Je pense à Quentin Mallet. C'est comme ça qu'il doit aimer et je le comprends. On parle un peu après la réunion. Il est craquant en effet.

Mardi

Rien ne se passe comme prévu. Tout mes rendez-vous de la journée sont des fiascos complets. Je finis par aller faire les soldes. Cela m'a soulagé au propre comme au figuré.

Mercredi

Une journée merveilleuse. Je suis tranquille et détendu. Mes rendez-vous se passent parfaitement bien. J'ai été excellent semble-t-il. Des jours comme ça relancent la machine.

Jeudi

Un journée de fou, à nouveau. Si j'avais pu penser je m'en souviendrais non ? Encore trop de jours comme celui-ci et je me casse.

Vendredi

Je prends le train pour aller en ville. Mon chef de gare préféré me reçoit.
Je suis complètement stressé car j'ai bien cru arriver en retard. Et puis cette semaine mon cartable est pire qu'un sac de femme [pardon chère lectrice], tout est en vrac à l'intérieur. J'arrive cependant à retrouver ma carte à puce de voyageur.
Vous pouvez vérifier si mon abonnement est à jour ?
Il introduit la carte dans le lecteur.
Non il est périmé depuis décembre.
Vous pouvez le renouveler ?
Oui c'est possible si vous voulez...
Ton amusé, grand sourire dans sa barbe de trois jours, la beauté insolente.
Il se moque de moi ? Il me drague ?
Il s'occupe de renouveler mon abonnement puis de me faire un billet. Il m'explique au fur et à mesure. Son regard souriant va de la machine électronique à moi. Est-ce qu'il est ainsi avec tout le monde ? J'ose le regarder aussi. A la fin il me tend le billet et ma carte. Il aurait pu les poser sur le comptoir. Non il me les tend et du bout des doigts il touche les miens. Je rêve ? L'a-t-il fait exprès ?

La sonnerie a retentit et je suis sorti sur le quai. Le train arrive au loin. Il sort à son tour et reste près de la porte. Il neige et je me recule à côté de lui sous le débord du toit. Toujours ce sourire à ses lèvres. On se dit au revoir et bonne journée quand je monte dans le train. Comment ne pas passer une bonne journée après ? Elle fut réellement excellente. J'espérais le revoir en rentrant le soir mais il n'est pas sorti de l'arrière-guichet. Je n'ai pas fini de prendre le train.

Samedi

Anniversaire. Il y a 10 ans, un froid glacial soufflait sur Paris et Lucien m'ouvrait aux hommes. Ça se fête non ? Il faut juste que je trouve le bon moment et le gars avec qui souffler ces bougies...

Je te dirai.