Tout est perdu mesme l’honneur

C'est ce que m'ont inspirées les suites de ce troisième tour électoral. Entre autres, la gestion macronienne de cette majorité relative et cette façon éhontée de déplacer les responsabilités, ce vote au bureau de l'Assemblée nationale, donnant dès le premier tour avec une large majorité deux postes de vice-président aux fachos toujours bien fachos (voir notamment le discours du doyen d'âge), et par la même la présidence régulière de séances et de débats, et ces derniers jours les propos scandaleux de la ministre chargée des collectivités territoriales suivie de la réponse inappropriée de la première ministre, laissant aux homos du gouvernement le soin de réagir à titre personnel.

Je lis quelques tribunes et commentaires consternant associés. C'est quand même époustouflant de lire qu'en matière de mœurs il faudrait ne pas dissocier reproduction et sexualité, sous couvert de respect d'un ordre naturel, dans un terrifiante vision finaliste et antiscientifique, et de l'autre défendre un développement qui assassine la même nature ou confier aveuglement notre destin aux progrès de la science. 

Au passage, pour ceux qui en profitent pour gloser à nouveau sur la loi Taubira et l'usage du terme de mariage, rappelons que le mariage en France est une institution civile depuis 1792, sans aucun caractère religieux obligatoire, qui a permis à tous ceux qui n'étaient pas catholiques, d'obtenir les mêmes droits, notamment en matière de succession, que les autres, sans passer par l'onction d'un prêtre. Que certains protestants que j'ai vu rejeter le mariage pour tous s'en souviennent !