Un bref échange épistolaire avec un ami sur, disons, le temps qui passe.
Et ce poème qui m'a rejoint deux trois jours, cette chanson que je fredonnais déjà, à peine tiré de l'adolescence...
Maintenant que la jeunesse
s'éteint au carreau bleui
Maintenant que la jeunesse
machinale m'a trahi
Maintenant que la jeunesse
tu t'en souviens souviens-t-en
Maintenant que la jeunesse
chante à d'autres le printemps
Maintenant que la jeunesse
n'est plus ici n'est plus là
Maintenant que la jeunesse
suit un nuage étranger
Maintenant que la jeunesse
a fui , voleur généreux
me laissant mon droit d'aînesse
et l'argent de mes cheveux
Il fait beau a n'y pas croire
Il fait beau comme jamais
Quel temps quel temps sans mémoire
on ne sait plus comment voir
ni se lever ni s'asseoir
Il fait beau comme jamais
C'est un temps contre nature
comme le ciel des peintures
comme l'oubli des tortures
Il fait beau comme jamais
Frais comme l'eau sous la rame
un temps fort comme une femme
un temps à damner son âme
Il fait beau comme jamais
Un temps à rire et à courir
un temps à ne pas mourir
un temps à craindre le pire
Il fait beau comme jamais.
Louis Aragon, Le nouveau crève-cœur (1948)
A écouter bien sûr avec Francesca Solleville.
Fichtre! Renaud Camus avec Aragon...
RépondreSupprimerEt maintenant, je l'avais passée début octobre dernier par ma chère Hélène Martin, bien sûr.
On ne se refait pas !
Renaud Camus, certes, Renaud Camus, jeune :)
SupprimerA cette époque,Aragon était appelé "la folle du Palace".
RépondreSupprimerChut Paul, pas un mot à Celeos !
SupprimerCe qui n' enléve rien à ses qualités de trés grand écrivain .
RépondreSupprimer"Aurélien" est un roman d'amour magnifique .
De ce cycle, je n'ai lu que les Cloches de Bâle mais j'avais beaucoup aimé.
SupprimerAh Francesca Solleville... Une voix que j'ai entendu jeune ! Les roses d'Ispahan...
RépondreSupprimerFaudra me faire écouter Kigou, car je trouve pas en ligne !
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