samedi 22 octobre 2016

L'homme nu couché sur le dos

Jean-Jacques Bachelier, homme nu couché
Je n'avais pas pu me libérer assez tôt. Un collègue avait voulu aller boire des bières. J'étais très las d'une journée épuisante à discuter avec des papillons. Je voulais me plonger dans la face gay de cette ville où je n'étais pas revenu depuis longtemps et où, il y a quelques années, j'aurais pu croiser Maurice en terrasse d'un café. Mais je pense qu'il vivait désormais en périphérie, avec je l'espère pour lui compagne et enfants ce qui était son désir la dernière fois que nous nous vîmes.
Je suis arrivé au sauna très tard. Un groupe en sortait. Deux jeunes hommes étaient assis à discuter au bar. Le reste du lieu était tristement vide pour un jeudi soir alors que cette ville est réputée gay-friendly. Cela ne m'empêchait pas de profiter des installations pour me détendre et oublier les discussions interminables de l'après-midi. Avant de partir, je faisais un dernier tour du quartier des cabines. Je remarquais une porte entrebâillée alors que toutes les autres étaient grandes ouvertes. Elle n'avait pas attiré mon attention au premier tour. Un homme nu donnait l'impression de dormir, sa tête brune et barbue tournée sur le côté, les bras repliés sur le haut du buste. Son corps mince au torse imberbe, son bassin étroit, ses longues jambes légèrement velues témoignaient d'une peau mate et d'une exposition soignée au soleil. Son sexe reposait sur un écrin de velours sombre. Un préservatif était posé sur le matelas à côté de sa taille. C'est ce qui m'a incité à troubler son sommeil, car il dormait véritablement. Je me suis assis sur le bord. Il a ouvert les yeux un instant sans exprimer de réserve de principe, certaines sont venues par la suite par de petites expressions corporelles comme ses bras qui appuyaient plus solidement sur ses pectoraux pour que je ne remonte pas trop haut ou le haut des cuisses qui se contractaient si je voulais découvrir une vallée plus intime. Ces mouvements me ramenaient à ce membre qui s’offrait sans réserve et avait développé une belle dimension. J'avais déployé le préservatif et je pris un joli plaisir à le déguster longuement. Je découvrais un peu plus tard qu'il avait déjà joui par une masse visqueuse sur le côté du pubis. J'avais empoigné ma propre virilité et j'atteignais l'extase un vit dans chaque main. Il sommeillait toujours quand je le laissai.




8 commentaires:

  1. Belle aventure fort bien racontée. Toutefois une phrase me fait frémir :"j'avais déployé le preservatif et je pris un joli plaisir à le déguster longuement " .Déguster du latex??

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    1. "Le" fait référence au membre de la phrase précédente comme tu t'en doutes bien... grammaticalement ça passe si mal ? Est-ce cela qui te fait frémir ou bien l'idée du latex sous la langue ?

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  2. C' est l' idée du latex bien sûr qui me fait frémir ; oui , grammaticalement , le "Le" ne peut que se rapporter au préservatif et non "au membre" à la ligne d' avant qui se termine par un point. Mais , bon ,je pinaille ; j' avais compris tu t' en doutes bien j'espére.

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    1. En effet, je n'aurais pas du mettre de point, depuis quelque temps la ponctuation me gonfle comme les accents circonflexes... mais malgré cela le plus proche serait resté le préservatif comme dans la réalité de ce moment. Pour autant, il enveloppait si bien ce beau membre large qu'il se faisait presque oublié. On se fait au latex, mieux qu'à la baudruche...
      Ton frémissement était-il de désir ou bien s'agissait-il de ce frisson insupportable comme certaines matières en déclenchent ?

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  3. Pour dire la vérité , je n' ai jamais pratiqué de fellation sous latex ; peut être est ce agréable ou y a t-il un moyen de la rendre agréable ? L'idée ne m' en est jamais venue et personne n' a cheché à me l'imposer . Mais ton texte est trés bandant , latex ou pas ...

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    1. Je ne le pensais pas mais il y a moyen de le rendre agréable. Il y a même des préservatifs plus fins spécial fellation.
      De toute façon, je ne fais plus sans avec des inconnus... Et je remarque que cela paraît de moins en moins souvent incongru !

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  4. Tu as sûrement raison de te protéger.Peut -être avec des preservatifs trés fins est ce acceptable . J' essayerais dés que que possible , trés vite j'espére .
    Tu as un joli don pour relater tes aventures trés chaudes en général ...

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