lundi 21 septembre 2015

Que m’vau te contar las darrèras escapadas…


route autoroute nuit phareJe vais te raconter mes dernières escapades... J'avais repris le travail et ces navettes qui me ramènent régulièrement à la grande ville qui décide de nos vies. Au retour, je ne pouvais m'empêcher de m'arrêter sur ces deux aires où se croisent les garçons. Le premier arrêt est une visite de curiosité, je dirai presque de courtoisie. Je n'en espère pas grand chose. En général, je fais le point sur mes courriels de la journée. Je rédige quelques réponses urgentes en observant le ballet. Pour le deuxième, je garde encore l'espoir d'y retrouver Patric, jamais revu depuis trois ans.

Ce soir là, je me gare et tout de suite à l'extrémité du parking, je crois reconnaître sa voiture et sa silhouette. Et surtout, il parle à l'homme rond, ce dernier reconnaissable entre tous. Je ressens une vibration. Je le trouve cependant un peu grand. Le doute se lève très vite quand il rejoint le bloc sanitaire. C'est un navire massif et non cette fine nef que j'avais serrée dans mes bras.
Il passe derrière le bâtiment. Je le regarde. Il a l’œil pétillant. Quand il disparait derrière l'angle du mur, je le suis.
Ce n'est pas Patric en effet mais un grand gars géant, au buste large et un coffre haut, musclé. Il me prend dans ses bras, m'embrasse goulument. Un peu trop même, mais son sourire est si doux, je me laisse aller. Il inspire la protection. Je m'abandonne. Il va me chercher plus bas, me défait, dénude mon bassin, s'empare de ce que tu sais si érectile. Il veut sucer mais il accepte avec gentillesse ce qui fait fuir les parisiens. Je suis allé chercher son intimité. Il est bien monté mais ce n'est pas ce qui le préoccupe. Il se concentre sur moi. L'intensité me fait défaillir. Je viens sous sa main. Ému c'est moi qui l'embrasse. Très vite, il se réajuste, je fais de même. On se quitte dans un regard complice.
Dans le mois qui suit, je m'arrêterai chaque semaine. Il est toujours là.
La seconde fois on se retrouve au même endroit. Le scénario est le même.
A la troisième, il tourne sur l'esplanade. Je ne descends pas de la voiture. Je repars dans la boucle sous les arbres. Il me suit. Il me dénude à moitié dans le bois au bord de la route. Il n'a toujours pas de préservatif, ses mains s'affairent, l'une sur mon sexe, l'autre sur ma rosette. Ça me plait de m'abandonner encore à ce géant qui approche de la soixantaine. Après, cette fois ci il se met à parler. C'est là qu'il me dit son âge et son isolement dans une vallée. Il parle de sa vie, j'entends sa solitude affective.
La semaine suivante, il est toujours là. C'est lui qui s'engage le premier dans la boucle. J'hésite. Je ne veux pas faire de lui un régulier. Je le suis pourtant une dernière fois. On ne parlera pas. Après qu'il m'ait fait jouir encore, je l'étreins. C'est beau un homme fort et tendre.
Je ne m'arrêterai plus.





5 commentaires:

  1. Un sosríser en réponse au clin d’œil !

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  2. Habitude n'est pourtant pas engagement... Peur de toi même ? :-)

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  3. bon, tu nous parlais d'un été dans hommes, mais là, tu te rattrapes on dirait!

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