mardi 7 juillet 2015

L'histoire de Maurice. 3, épistolaire

Il faudrait que je finisse de raconter cette histoire. Cela fait maintenant quatre ans et je n'ai rien écrit depuis l'année dernière ! Extrait de notre journal du 5 au 16 juillet 2011.

Le soir même il m'envoyait un message avec une adresse spécialement créée pour l'occasion.
- C'était chouette de te rencontrer et de passer un moment avec toi. Une autre façon de découvrir la garrigue...

- J'ai pensé à toi tout le retour. Une telle rencontre, un moment exceptionnel comme ça, c'est pas tous les jours ! Je me souviendrai longtemps de cette garrigue, la tête sur des asperges sauvages et toi sur fond de salsepareille. C'est énorme comme tu te donnes. J'espère qu'il y aura une prochaine fois...

On prévoit de se revoir, mais plus de 400 km nous séparent.

- Çà va te paraitre bizarre, mais le fait que tu aies une famille me rassure, comme ça je suis sûr que cela reste confidentiel. Désolé de pas être très disponible, mais je n'avais pas vraiment prévu de rencontrer quelqu'un que j'aurai envie de revoir rapidement... Je peux me libérer le week-end du 23-24 juillet, ça irait pour toi ? Même si ce n'est qu' un moment, ça serait chouette, je suis sûr qu' il y a plein de lieux sympas entre nos maisons respectives ! Je vais quand même continuer à draguer la nana qui me fait rêver en ce moment, mais j'espère vraiment qu'on va pouvoir se revoir bientôt.

- Ne t'excuse de rien, c'est déjà si exceptionnel ! Le week du 23-24 je dois pourvoir m'organiser. J'aurai eu le précédent pour faire plein de choses ici.
Des lieux on va en trouver en effet. Des envies de nature et d'eau. De mer ? Ou bouillonnante dans un torrent ? Gagner un sommet de montagne ? Et puis un lit, pour t'avoir et te voir dans le calme et encore plus de sérénité, te serrer et m'assoupir contre toi.
Merci de t'être prêté au jeu du récit. Quand le temps aura filé, ces quelques lignes accompagneront le souvenir de cette lumière magique. Tu as remarque cette lumière quand on fumait tranquillement sur les galets ? Et puis après notre baignade, quand il fallait partir... ?
J'espère bien que tu vas continuer à draguer cette nana. Si je n'étais pas aussi serein depuis quelques années, je t'envierais presque, avec cet univers des possibles... 


- A choisir, je prendrais bien un endroit avec de l'eau bouillonnante dans un torrent, ça fait envie ! As-tu déjà des idées en tête pour le lieu ? Le top serait de trouver un endroit plus ou moins au milieu..
Sinon, je ne sais pas encore trop comment je vais m'organiser, à partir de quand on essaie de se retrouver ? Je ne sais pas encore quoi raconter à mes proches... Si tu as des idées, je suis preneur ! J'aurais bien aimé revivre une fin de journée comme lundi dernier aujourd'hui. J'ai pensé m'arrêter à notre endroit, mais je crois que je n'en avais pas vraiment envie. Je suis quand même allé à la plage avec des potes, mais ca n'avait pas la même saveur!


- J'ai regardé où nous conduirait l'équidistance...
Je lui propose des lieux, puis on convient de s'appeler. Il me donne son numéro de potable. On s'appelle pendant la nuit du samedi au dimanche, je m'en souviens très bien encore. Un nouveau moment magique.

- J'avais envie de te dire que si tu reçois mes messages c'est que j'ai envie de les écrire et de te glisser quelques mots ou pensées, mais qu'il n'y a pas d'obligation ou d'urgence à y répondre...
La conversation d'hier soir avait un doux parfum d'érotisme. Une invitation à la patience, le corps chaud et légèrement éveillé. Une nuit tranquille pour un réveil songeur, aux souvenirs d'étreintes tendres et légères. 


- Juste pour te dire que je ne me sens obligé de rien, je fais les choses par envie ! La conversation de cette semaine m a donné vraiment envie de te revoir et d'aller visiter ce coin.
Ceci dit, j ai toujours peur de devoir mentir sur ce que je vais faire le week-end prochain, et je ne sais pas si je vais arriver à me libérer des contraintes imposées par mon entourage. Ces contraintes me vont complètement en général, car je suis bien entouré et j'aime ça, mais du coup c'est difficile de prévoir quelque chose tout seul... J y travaille. 


- Pour ce week-end à venir, tu fais comme tu peux. C'est vrai que c'est une belle occasion, plus facile pour moi, car j'ai la possibilité ce week-end là de bouger sans avoir trop à me justifier de quoi que ce soit. Mais si c'est trop compliqué, on peut voir autrement... moins de temps, plus près de ta ville... Tu vois. Peut-être que tu as un ami, hors contexte proche, comme ceux qui t'ont invité à passer les voir à la montagne ? Un mec rencontré dans un stage pro, ou quelque chose comme ça...
Autre chose, il est possible que je vienne pour une réunion dans ta ville ce lundi. J'ai su ça aujourd'hui et j'aurai confirmation demain. Comme la réunion démarre à partir de 9h15, je pense arriver la veille dans la soirée. Tu crois qu'on pourrait se voir ? Tu peux me rappeler, je suis en situation de répondre à tout moment, même très tard, voire dans la nuit.


Cette invitation impromptue à une réunion m'était tombée dessus comme une coïncidence hallucinante. Une excitation sauvage m'avait envahi.



 

6 commentaires:

  1. C'est très beau. Enthousiaste et simple. Naturel.
    Tu as gardé toute cette correspondance? ou bien tu réécris cette merveilleuse histoire?

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    1. Il s'agit de la correspondance originale, à peine élaguée de quelques dialogues et corrigée sur de menus détails. Je garde tout depuis plusieurs années après avoir regretté l'écrasement volontaire de toutes mes correspondances antérieures, dont celles avec Pio et Lukas qui auraient pû être de bonnes sources...

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  2. moi aussi, je garde quasiment tout....
    en tous les cas, cette correspondance et donc cette histoire est très belle, très touchante. Ca pourrait faire l'objet d'une publication.

    Romain

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    1. C'est gentil Romain, mais n'exagérons pas quand même ! Ou alors, une modeste publication en ligne, sur un blog par exemple :-)

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  3. Ouh la la, le danger des choses écrites... Ça reste et c'est dangereux. J'ai toujours eu peur de "laisser des traces". Cela dit, je suis tombé l'autre jour en rangeant de vieux souvenirs sur la lettre de désespoir d'une fille que j'avais largué à 22 ans... Larmes et émotions ! Qu'est ce qu'elle était belle ! La lettre, hein... La fille aussi d'ailleurs, mais le mec qui m'a récupéré encore plus beau :-)

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    1. Peur de "laisser des traces", et tu commentes sur les blogs ? La NSA t'a déjà repéré tu sais !

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