samedi 14 juin 2014

Pour en finir avec ce corps

J'avais publié enfin ce texte écrit depuis des mois. Il m'est toujours difficile de me dévoiler ainsi même sous x. C'est plus simple de raconter une aventure. Tout ce qui touche à mon corps est un sujet délicat.
Repenser à ces deux apprentis médecins me renvoyait des images de cette colonie de vacances. La première de ma vie. Je n'avais jamais été colon. J'avais 17 ans. L'image est celle d'Hervé nu. Un grand jeune homme de 19 ou 20 ans, bien dans sa tête et dans son corps. Mince, le corps musclé finement, les cheveux longs. J'étais allé me laver un matin dans les douches collectives. La douche individuelle était en panne. Il était arrivé avec son groupe de grands, des 12-13 ans. J'étais en train de me rincer et je m'étais trouvé en simple appareil devant eux, moi si pudique et érectile. Le groupe était entré déshabillé depuis le vestiaire. J'étais reste fasciné par Hervé et surtout sa longue et épaisse toison pubienne.

Je ne savais pas encore pourquoi le corps des hommes m'attirait. Je pensais rechercher la comparaison et je ne crois pas avoir jamais regardé mes copains d'adolescence avec un regard sexuel.
Ça ne empêchait pas de bander régulièrement à différentes occasions, comme dans les vestiaires. Et puis cette difficulté à me baigner nu, non par pudeur mais par excès d'érectibilité.
Mon corps ne n'avait pas posé de problème jusqu'à la pré-adolescence. C'est là que j'ai commencé à prendre des formes. Avant, j'étais un enfant considéré comme maigre, au grand dam de la reine-mère qui essayait de me gaver. Jamais je ne n'ai pris un seul kilo pendant mes vacances chez elle. J'ai une théorie sur tout ça, mais toujours est-il que j'avais finir par me développer et prendre ce corps en grippe. Devant la glace, j'imaginais alors ma peau s'ouvrir et en laisser sortir un bel ado, tel le papillon quitte la chrysalide.

L'été de nos 18 ans nous étions en Cévennes entre copains. Une fin de journée chaude, dans le camping, Tom avait conduit la conversation sur un terrain sensible. Nous étions torse nu. Enfin eux, moi peut être pas. J'hésitais toujours. Ils avaient tous des corps d'éphèbes sveltes. Le buste plat. Des pectoraux à peine ébauchés. J'étais plus formé et le manque de sport amollissait mes pectoraux, avec une proéminence pas assez masculine. Des seins, disaient-ils. J'avais des seins. Cet endroit de mon corps était devenu le plus honni. Je préférais ne pas le voir en image, et je portais plus facilement des chemises assez ouvertes que des tee-shirts serrés.
Tom voulait savoir si nos bouts de seins bandaient.... La question avait suscité une certaine incrédulité. Lui de nous donner les preuves à l'appui.
Et le voilà parti avec Dilou puis Émile dans une danse spéciale, les deux autres leur serviette de bain tendue derrière le dos, à bouts de bras, et lui effleurant leurs aréoles pour en ériger les extrémités...
J'étais resté observateur. La danse m'avait troublé par cette découverte et par la légèreté de celui qui allait devenir mon meilleur ami, et l'est resté encore aujourd'hui,
Pour autant je n'avais pas imaginé autre chose que ce jeu complice et amical. Je ne crois pas que nous ayons jamais évoqué la sexualité entre garçons. Ni même d'ailleurs les plaisirs solitaires.

L'image de mes seins m'a poursuivi bien longtemps. Leurs bouts n'en étaient que vaguement érectiles.
Avec le temps j'ai fini par apprivoiser mon corps. Dominé devrais-je dire. En ayant fondu et avec quelques exercices musculaires, mes pectoraux se sont affinés, durcis et structuré. La large aréole s'est rétrécie. Elle a perdu sa forme molle et les bouts pointent à travers le tissu. Je porte moins souvent les chemises amples. Je n'hésite plus à essayer et acheter des polos moulants. Retrouver prise sur son corps et voir le regard des autres si différent de ce qu'il fut est un de ces menus plaisirs qui participent à l'estime de soi.

Un jour quand un partenaire autoroutier m'a soudain posé sur un téton une pince enchaînée à celle qu'il avait placée sur l'un des siens, j'ai d'abord senti une légère douleur avant de trouver que l'effet en était plus complexe. J'ai alors découvert comment ces bouts érectiles pouvaient décupler mon plaisir.

4 commentaires:

  1. Oui les tetons, organe érogène souvent négligé par les mecs !

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    1. Chez certains, pas moyen d'y toucher quand même !

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  2. j'avais fait un billet aussi sur cette zone..je voulais en ecrire sur les autres zones "inconnues" de nos corps, et si sensibles;.projet à ressortir!!

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    1. Je me souviens. A te lire donc mais entre petit-déjs et apéro, je ne sais pas si on te lira souvent...

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