dimanche 14 juillet 2024

Déni-ni

Tu te souviens peut-être de Jospin ou plutôt de sa caricature et son « pays de merde » ? On en est toujours là mais le merdier n’est pas là où l’on pense. Faute de pouvoir changer le peuple et son vote, faute de pouvoir changer de classe politique en 2-2, il ne reste qu’à s’adapter. S’adapter ou mourir. Mais les barons noirs n’ont rien compris à l’adage de la Reine rouge (voir ici si tu ne le connais pas). Regarde bien la scène, les hommes et les femmes politique ne se cachent pas pour mourir. Je suis toujours sidéré par tout ceux qui donnent l’exemple des autres pays pour ce qui les arrange mais rejettent ce qui les dérange, en particulier les autres modes de gouvernance. Alors il y a d’un côté ceux qui veulent gérer la France comme une entreprise, mais nous ne sommes pas leurs salariés, et ceux qui veulent la gérer comme une armée mais nous ne sommes pas leurs soldats. Il ne reste donc qu’une voie, celle du dialogue. Peu l’ont compris apparemment et les autres préfèrent s’en remettre aux négociations occultes qui ne satisferont personne. Certes la question du premier ministre est importante car il faudra une femme de qualité (et réciproquement en inversant les genres), mais qu’on nous dise d’abord publiquement sur quels sujets et quels contenus on pourrait avancer collectivement. Ce vote est un sursaut ... dans l’inconnu mais c’est aussi peut-être une chance pour rénover nos pratiques politiques. A l’heure ou de nombreuses organisations forment leurs administrateurs et leurs personnels à l’intelligence collective, qu’attendent nos parlementaires ? En tout cas nous voyons bien que notre présidente n’est pas un adepte de la formation continue. Lui il est tombé dans la marmite tout petit et partira au compost avec le fond de sauce.

Trois images que je retiens de ces résultats. Comme Matoo, Marine Tondelier, belle bouffée de sincérité sur les plateaux, Bruce Teinturier, cachant si mal sa jubilation juste avant 20h – quand on a passé sa vie à sonder et essayer de viser juste, cette soirée était forcément unique – et le lendemain Jean-Michel Apathie mangeant son chapeau après toutes les bêtises qu’il avait pu dire. Et bien sûr Raphaël, qui me donne envie de m’engager.

9 commentaires:

  1. Le dialogue doit commencer par se faire en petits comités et pas sur la place publique . Ensuite on divulgue le résultat et on constate les réactions . Et on recommence ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certes, cela doit se préparer avant d'être affiché. Mais est-ce cela qui se passe ? Il semble que la question du premier ministre prenne le dessus, ce qui est un contresens. A partir du moment où on affiche que le pouvoir sera au parlement, le premier enjeu est la présidence de l'assemblée qui va animer les débats. Je crains le coup-fourré de ce côté.

      Supprimer
  2. Raphaël a de très beaux yeux en plus ! :DD

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je lui trouve beaucoup de charme, bien au delà des yeux ^^

      Supprimer
  3. Meme constat que toi, et très énervé de cette incapacité de nos "représentants" à voir que le sujet n'est pas de savoir qui sera premier ministre, et de quel parti, mais comment on gouvernera à plusieurs, dans une nouvelle culture de compromis et d'alliances, qui est déjà en place dans les instance européennes? mais ca, il n'y a que Raphael aux yeux bleus, + FAbien R (aux yeux bleus aussi) + les verts apparemment (Marine T semble avoir les yeux clairs: verts???) qui le répètent, avec comme seule réponse des journalistes -qui sont aussi incapables de voir autre chose qu'un systeme monarchique en France-: "mais qui sera le PM? "
    Ca fait longtemps qu'on parle de 6eme république ! peut-etre que cette période dite "instable" permettra d'y arriver, mais je n'y crois plus trop...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Fais moi penser de faire un billet sur le vice de forme originel de notre République :)

      Supprimer
  4. Depuis 50 ans ont parle de 6eme république ( Michèle Cotta 1974 : " Sixième République" ) sans jamais la voir : c'est une arlésienne . Chacun y met ce qui lui plait . Pour vous c'est quoi ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après plusieurs républiques de nature parlementaire, le Ve a été conçue et renforcée pour dégager des majorités solides à la solde d’un pouvoir exécutif fort. C’est une espèce de régime hybride, avec une assemblée de godillots, selon les dires de son créateur, reconvertis plus récemment en marcheurs, et un président-monarque. L’inspiration monarchique du régime est très forte d’autant qu’elle a été imaginé par un général de culture familiale royaliste qui n’a pas hésité à envisager le rétablissement de la royauté en 1968 pour sortir de la chienlit qu’il avait contribué à créer. Le problème est que le régime a fini par confier au fil du temps le pouvoir à un bloc minoritaire au premier tour qui ne rassemble pas au deuxième sur un projet mais sur l’opposition aux autres projets. Un tel système ne peut que conduire à des rancœurs tant que les partis sont incapables de s’entendre sur des orientations majoritaires. Une VIe république pour moi devrait redonner de manière permanente le pouvoir au parlement avec des mécanismes permettant de dégager des faits majoritaires acceptés par une majorité de citoyens. Le président devrait être un garant, animateur neutre de la vie publique plus qu’un politique théologien de telle ou telle idéologie politique ou économique. C’est à cette seule condition d’ailleurs que je garderais l’élection du président au suffrage universel.

      Supprimer
  5. est-ce le post que je te devais te rappeler d'écrire sur le vice de forme de création de notre Veme rep? tout à fait d'accord avec toi, en tous les cas, et toujours aussi étonné de constater cette forme monarchique , et d'organisation autour d'un chef, qui existe en France. J'ai pu aussi le constater dans le monde associatif, où dès que l'on devient Pdt d'asso, toutes les décisions , même pour des choses insignifiantes, comme acheter un crayon, reposent uniquement sur cette personne! aberrant! quelle perte de temps et de confiance dans le collectif!

    RépondreSupprimer