vendredi 9 septembre 2022

Ma Queen

La reine d'Angleterre, Elisabeth II, le 1er avril 2011. — Christopher Furlong / POOL / AFP
La disparition d’Elizabeth II c’est un peu la deuxième mort de ma mère. Elles avaient le même âge et ont traversé les mêmes périodes de l’histoire aux mêmes moments, l’une dans ses tenues de reine, l’autre dans ses habits d’employée, également taiseuses. Quand je vois ces diaporamas diachroniques qui tournent en boucle sur nos écrans, les coiffures sont les mêmes au fil du temps ; on pourrait trouver quelques similitudes sur certaines robes, avec la griffe d’un couturier sur l’une, le savoir-faire de la couseuse abonnée à Modes-&-travaux pour l’autre. La ressemblance s’était accentuée quand elles avaient blanchies ensemble - hors les chapeaux, ma mère n’en portait pas -. Jusqu’au prince héritier et sa reine consort qui n’est pas sans m’évoquer mon vieux frère aîné sur certains aspects. Sacré Charles III, je ne pensais pas qu’il aurait le courage de relever le nom maudit. 

Avec cette fin, s’éteint aussi mon dernier attachement monarchique, souvenir d’une enfance bercée par les romans de cape et d’épée, quand d’Artagnan sauvait les ferrets de la reine mais devait abandonner Charles Ier à son triste sort. Curieusement le remember me faisait alors le même effet que le résister de Marie Durand. 

Autant te dire que je suis ému, une belle page se tourne. Ne te moque pas.


2 commentaires:

  1. Toute la France est triste . La reine a fait le job jusqu'au bout : chapeau .

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    1. J'espère que tu t'es remis depuis ! Moi je vais commencer The crown...

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