jeudi 23 mars 2023

Les égarés

J’ai passé quelques jours avec un antivax. Heureusement que c’est une vieille amie que j’aime beaucoup car râler autant et contre tout m’aurait épuisé sinon, bien que je puisse moi-même être critique sur nombre de sujets. Le summum a donc été atteint par ce gouvernement qui obligea à des injections dans nos muscles. Je n’arrive pas à complètement cerner si le pire était l’injection ou son caractère obligatoire. Je n’ai pas de sympathie particulière pour ce gouvernement et je ne reviendrai pas sur les choix et la manière. Ce qui me laisse perplexe c’est en même temps d’accepter d’ingérer sans sourciller des tas de trucs toxiques et imposés par la bouche ou le nez depuis des années sans se bouger par exemple contre l’agriculture intensive et l’industrie agroalimentaire. Ainsi le vaccin à ARN messager serait pire que les particules du diesel, les microplastiques, les neonicotinoïdes, et que sais-je encore (sans parler des bons alcool et tabac qui franchissent allègrement les membranes, mais ça c’est du choisi) ? On venait de picoler, mon ami pestait en pianotant sur son téléphone portable inondée par les ondes de toutes longueurs qui traversaient son cerveau. La cheminée fumait, j’avais ouvert la fenêtre pour ventiler avec l’air sensé plus neutre qui montait de la plaine agricole. Le soirée se passait tranquillement à refaire le monde. Qu’avions-nous vraiment choisi collectivement depuis un peu plus de deux siècles ? Qu’avions-nous permis ?

En illustrations le célèbre fonds d’écran de Windows XP, l’image la plus vue de tous les temps, paraît-il, de Charles "Chuck" O'Rear, parfaite représentation d’un monde occidental standardisé. Un « champ d’herbe » entre deux périodes viticoles en Californie. Mais qui sait encore aujourd'hui la différence entre un champ et un pré ?

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