mardi 27 novembre 2018

La première fois que j’ai senti d’aussi près le corps d’un homme...

...dans le métro.
Je me suis souvenu de ce que racontait un collègue de bord il y a bien longtemps . Un petit gars tout fin, un titi parisien gouailleur qui nous disait comme il affriolait les bourgeoises dans le métro, sans rien faire en particulier. Il sentait leurs mains passer l’air de rien sur son torse ou sur ses fesses, s’excusant à peine de leur soi-disant maladresse. Souvent un sourire suffisait. Lui ça le faisait rire et sans doute fantasmer un peu.

Le RER était bondé mais à un niveau acceptable. Déjà une femme en retard s’était quasiment jetée sur moi en échappant à la porte qui se fermait. Soudain j’ai senti une pression corporelle sur le côté droit. Sur toute la longueur. J’ai tourné la tête vers lui, un grand jeune homme qui pianotait nonchalamment sur son téléphone. J’avais du mal à conceptualiser quelle partie de son corps me touchait réellement. Mes sens se sont un peu affolés. Je ne m’écartai pas. À la station suivante, il y avait un peu plus de place mais il est resté autant collé. J’ai complètement dérivé imaginant que j’allais peut-être sentir son sexe bandé, forcément gigantissime.
Nouvel arrêt, il est allé s’asseoir sur une place qui s’était libérée.
Il y a sans doute de quoi analyser dans ce délire typique d’une société qui ne sait pas gérer la mécanique naturelle des corps en tout bien tout honneur.

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