Février est un mois en creux. Tu le sais depuis toujours. Tu te souviens bien sûr du procédé mnémotechnique qui permet de retrouver le nombre de jours de chaque mois. C'est marrant, j'hésite encore parfois pour novembre. Puis je me dis, ben non, octobre c'est 31 - je le sais car j'ai un anniversaire à cette date - donc novembre c'est après, donc c'est 30. Je pourrais aussi bien penser que décembre c'est aussi 31 passe qu'il y a le réveillon. Ben non, je ne le fais pas dans ce sens. C'est comme ça.
J'aimerais bien savoir d'où elle vient cette astuce. J'ai cherché un peu sur le net mais rien trouvé. Par contre, il y a des sites et des blogs qui expliquent le procédé avec du texte et des dessins. Il y a même des commentaires de gens qui découvrent le truc, d'autres qui témoignent, du style comment mon mari c'est marré en me voyant faire et comment il trouve ça très pratique maintenant. C'est fou non ? J'ai aussi adoré cette question "Je bidouille un peu en java , et j'ai besoin de connaitre le nombre maximal de jours dans un mois donné". A mon avis si tu bidouille en java, autant te servir de tes mains autrement que sur un clavier. J'ai ainsi trouvé une requête sql qui permet de faire la même chose. Je te donne le lien car ça pourra sans doute te servir quand ton nouveau-né atteindra ses 4-5 ans (c'est vers là que ça se passe). En attendant, si tu as une idée sur l'origine je suis preneur. Ça a dû commencer quand on a fixé la durée de l'année à un nombre de jours non divisible exactement par le nombre de mois. Ce n'est pas les Celtes qui ont trouvé le truc car pour eux tous les mois avaient 28 jours.
Février m'a toujours fasciné avec ces 28-29 jours, mais c'est vrai pour tous les gamins je pense. Maintenant que je suis grand, c'est devenu un peu mon mensus horribilis car c'est réellement mon mois en creux. D'abord il y a tous ces anniversaires, des arrivées et des départs, qui te font toujours penser à des tas de trucs agréables ou tristes, avec un en particulier qui m'a toujours posé problème car mes parents avaient tendance à l'oublier, et ça tu avoueras que c'est un peu perturbant par la sorte de transparence que ça te donne.
Et puis il y a les vacances dites d'hiver, celles que j'ai toujours appelé les vacances de février. Et je vais continuer. J'aime bien ces vacances car c'est l'hiver mais déjà un peu le printemps, enfin là où j'habite. J'aime bien notamment ces journées que l'on passe sur la neige pour finir avec les premières violettes puis allumer une belle flambée dans la cheminée. C'est un temps où la maison est envahie de monde alors que j'ai un boulot d'enfer car en février j'ai des échéances professionnelles très importantes. Alors je me lève tôt et dans le silence du petit matin, je fais avancer ce que je peux, car je participerai au petit déjeuner et qu'il ne faudra pas revenir trop tard le soir si je n'ai pas pu prendre la journée en congé. Et c'est très fatiguant.
Avec tout ça, je n'ai guère le temps d'écrire, d'où mon silence de la première quinzaine. Ce matin, je suis parti sans inspiration. J'ai pensé vider ma boite de brouillons dont je ne sais plus trop ce que je voulais dire ou alors le temps a trop passé. Le mois en creux m'a fait dériver, même procrastiner quand je vois l'heure qu'il est et tout ce que j'avais prévu de faire en si peu de temps...
Il y avait un billet savant qui aurait pu finir prétentieux qui devait s'appeler "Faut-il encore encore sucer les pastilles Vichy ?". Ça commençait comme ça : "La fête des mères est une occasion annuelle de se souvenir que finalement et quoiqu'on dise et ait pu dire, Vichy c'était aussi la France et que cette France-là elle fait toujours diablement peur. Comme chaque année j'ai participé aux réjouissances familiales rituelles...". J'ai laissé tombé. J'espère bien que personne n'écrira la suite.
La période où j'ai lu avidement le blog de Quentin Mallet m'a laissé trois brouillons...
Le premier billet devait s'appeler "les très beaux" et prenait sa source d'inspiration dans deux posts de Quentin, les très beaux ne sont pas forcément... et vous allez me prendre pour un mytho. Les très beaux sont un vrai sujet dont j'aimerais aussi parler mais ce sera une autre fois selon l'inspiration du moment...
Pour le deuxième billet, je titrais "A la recherche de Quentin Mallet". Carrément... Voilà ce que j'avais écrit avant de ne pas aller plus loin : "L'avant-dernier post de
Quentin Mallet a déclenché une pluie de commentaire comme il sait si
bien les susciter. Si tu suis Quentin, as-tu remarqué qu'il avait
commenté lui-même récemment un post de William Rejault ? On apprenait en même temps dans ce texte que William avait "un deuxième blog, secret, consacré à [sa] vie sexuelle"
et qu'il était fasciné par le blog de Quentin. Et si William était
Quentin ? C'est la question que s'est posée un de mes lecteurs... Je ne
crois pas. Tout d''abord les dates de leurs pérégrinations ne coïncident
pas. Bien sûr, Il pourrait brouiller les pistes mais je ne vois pas du tout Quentin avec le physique de William [je précise a posteriori que c'était juste une perception]. De
là, je m’étais mis à phosphorer à mon tour. Et si j'avais croisé Quentin
à l'époque où je passais si souvent des soirées solitaires au Sun ?". Quentin William si tu me lis, tu peux toujours répondre à cette question qui ne fut pas existentielle, à part pour ce lecteur peut-être qui se reconnaitra .
Le troisième, enfin, faisait référence à ce billet le sexe m'a sauvé et j'avais prévu de l'intituler simplement "le sexe m'a sauvé de Quentin". Que diable voulais-je dire ?
Je trouve ensuite un projet "accord parfait" sans doute une diatribe contre l'académisme si j'en juge le début "Il te gêne cet accord, "comme si la pollution avait soudain disparue". Je l'ai fait exprès.". Ok, passons...
Et aussi un "Merci pour ce quinquennat" à utiliser encore dans les 3 mois à venir, un billet sur les flux de lecteurs sur ce blog (bof tu me diras), et enfin plus récemment une envie de publier "les trompettes de la renommée" de Brassens, cette chanson où "combien de Pénélopes passeront illico pour de fieffées salopes" mais j'ai finalement publié autre chose sur le sujet.
Poubelle donc.
En latin , le mot "mois" ne se dit pas "mensus" mais "mense".
RépondreSupprimerCeci dit , chronique agréable .
Effectivement coquille mais plutôt mens ou mensis, mense me semble l'ablatif Paul.
SupprimerTu as raison ; le mot mois se traduit par mensis ; mense en est l' ablatif singulier .
RépondreSupprimerDont acte .
Quentin MAllet et william, william et son blog secret et sex: je me demande si ce blog n'est pas dans la liste de tes blogs...un blog plutot sadomaso, qui n'est pourtant pas du stle apparemment de william, mais le dernier billet(pisser avec des rugbyman)pourrait etre de la plume de william....et le reste a une certaine élégance qui pourrait lui etre appliquée...
RépondreSupprimerJe n'y avais pas pensé mais je n'avais pas cherché non plus, un blog très bien écrit en effet, aux billets devenus trop rares.
SupprimerTiens ce post est entré dans mon top 5, bah !