mercredi 24 mai 2023

L’éveil de mes sens (Ludwig for ever)

J’ai déjà raconté dans ce blog à deux reprises comment le film sublime de Visconti me fit voir le monde autrement me révélant l’attirance des hommes. Le garçon idéal eut dès lors le visage d’Helmut Berger et le regard de Louis de Bavière, pour moi qui n’avait tant aimé de l’enfance que les histoires de châteaux moyenâgeux et de preux chevaliers.

Je ne l’avais vu ensuite que dans les films viscontiens ou a minima italiens. Je l’avais perdu de vue, ratant même le Saint-Laurent dont il incarnait les dernières années. Le bel ange avait fini par vieillir, quittant ces traits émouvants, mais je ne m’en aperçu pas. Regardant une série de portraits au moment où l’actualité rappelle également Alain Delon à notre souvenir, je constate à quel point il y eut une ressemblance entre ces deux monstres sacrés. Mais Helmut laissait lui entrevoir un domaine des possibles aux garçons sensibles que nous étions dans un monde alors fermé au plus grand nombre. Il nous quitte ces jours dernier. J’en ressens l’émotion de voir disparaître une sorte de premier amour.

 

Voir aussi : Mon prince Valentin et Humeurs.


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