La mort en face

Je termine l’année avec ces images difficiles à effacer. On entend parler de manière assez irréelle de ces véhicules qui remontent l’autoroute à contresens. Je revois le bolide qui fonce face à moi. C’est une sorte de penalty, je suis le goal, mais l’objectif est contraire, je dois éviter le ballon. Dois-je partir à droite ou à gauche ?

La fin des oncles à bretelles

J’avais vu Carole B. à Quotidien jeudi 21 décembre. J’avais écouté sa belle colère, comme j’avais lu les interventions d’Élisabeth D. et de Julie D. J’ai entendu les détails de ce parcours qui devrait dédouaner de toute accusation de complaisance et les allusions à ce qu’elle connaissait de l’intime de cet homme. J’avais bien noté qu’elle ne cautionnait pas les propos graveleux même si elle les prenait avec une certaine légèreté, évoquant une forme d’humour. 

Aux grands violeurs la Patrie reconnaissante ?

J’ai toujours trouvé que Depardieu jouait faux, la voix à côté de la plaque mais avec aussi une extrême sincérité pour jouer les mecs dégueulasses. Cela relève sans doute plus d’un ressenti, d’un malaise et d’une intuition puisque j’ai souvent été en décalage avec les avis unanimes sur cet acteur. Je ne suis donc pas étonné de la manière dont cette histoire finit. Il vient de recevoir le soutien inconditionnel du chef de l’État, mettant en doute la parole des femmes qui l’accusent.  Pourtant le sujet n’est pas la carrière et la présomption d’innocence. Les rushes diffusés dans le reportage de Compléments d’enquête montrent a minima le caractère immonde du personnage, suffisamment pour faire tomber toute fierté. On a sans doute les héros qu’on mérite. 

10 ans…

Il y a 10 ans que je blogue. Qu’en dire ? Que j’ai failli oublier. Enfin si j’ai oublié, car c’était le 14 et le 15 un peu avant à minuit j’ai pensé à Oh qui arrêta justement ce jour-là, il y a dix ans, sautant sur l’occasion de mon clic et de son anniversaire. Sincèrement je suis plus ému de penser à Oh, dont il n’était pas question que j’arrive à la cheville malgré cet espèce de bâton de relai qu’il m’avait tendu, qu’à mes 10 ans de blog.

L’histoire de Maurice. 9, nos terres ancestrales

C’était le risque à raconter aussi longtemps après. Ne se fier qu’à la mémoire, à ce qu’il reste des souvenirs, à ce qu’elle a supprimé de détails ou enjolivé. Maurice avait des attaches au pays taiseux, en un lieu proche des miennes actuelles, un village en commun dans nos généalogies où nos ancêtres avaient pu se connaître ou se croiser même, mêler leurs humeurs comme nous le fîmes. On m’avait souvent parlé de cette commune, me montrant depuis la route en passant le village perché où des aïeux avaient sinon vécu du moins vu transcrire leurs actes essentiels. J’y fus cet été-là à la recherche de traces de Maurice, au risque de l’y croiser et de ne pas savoir gérer une fausse surprise.

Sexe hygiénique

Pendant un repas de famille, j’écoutais un père expliquer comment il parlait de sexe à ses garçons, de contraception et de consentement. À un moment, il a été question de sexe pour l’hygiène et je n’ai pas eu la présence d’esprit de lui demander ce qu’il entendait vraiment par là. Apparemment il opposait faire l’amour et faire du sexe hygiénique. Je pense qu’il voulait dire se vider les couilles. Mais l’expression se vider les couilles fait elle vraiment référence à ça ? J’ai pensé à ce gars que j’ai croisé dans des sanitaires d’aire d’autoroute quelques jours auparavant.

L’Os littéraire

Arthur a ouvert son carton d’enfer et me livre la première page de texte de L’os de Dionysos de Christian Laborde (1987, réédit. 1989). Je me fais un plaisir de retranscrire ici ce qui avait été dit sur les ondes par Jacques Chancel. Peut-être quelque intelligence artificielle pourrait le lire avec sa voix suave.

L'histoire de Maurice. 8, intermède

C’était un dimanche. Je suis rentré dans une sorte de nuage. Je travaillais le lundi et le soir, la femme de ma vie revenait d’un séjour de quelques semaines à l’étranger. J’étais heureux de ces retrouvailles. Comme à chaque fois que j’ai eu des amours masculines, je vivais bien cette dualité, bien mieux que quand j’étais seul dans mon hémisphère homo. J’imagine que c’est un sacré paradoxe.

Tu n’imagines pas le nombre de gars qui se paluchent

en pensant à Timothée Chalamet...

Sur une idée de Silvano de Gay cultes

 

 

L’autre jour, Silvano, commentait cette image ainsi (billet révisé depuis) : « Le gracieux freluquet de *Call me by your name* fréquente apparemment les salles de "fitness", si l'on en juge par ces deux photos de Tony Liam. L'acteur de 27 ans (comme le temps passe !) s'est agréablement épaissi avec l'âge. ». Un lecteur a pensé  une image trafiquée ou conçue avec intelligence artificielle. Ce pourrait être aussi une mise en scène avec un sosie.

Qui ne s'est jamais tapé une pignole ?

Cookies aux pignoles

Sur une idée de Silvano de Gay cultes.

En occitan, la pinha (pigne), c'est la pomme de pin et la pinhòla (pignole) une petite pigne ou la graine du pin (amande ou pignon). Je ne vois rien d'autre dans le Trésor du Félibrige de Frédéric Mistral qui visiblement a pris de belles pincettes dans son œuvre magistrale. Même la définition de tafanari est toute gentillette (fessier).  Brigitte Macron qui trouve de belles recettes d’œuf à la coque dans Marmiton (Paris Match de cette semaine) pourra y trouver aussi celle des pignoles (croissants aux pignons ou pignolats). 

Masturbation radiophonique

Le billet précédent connaît un succès que n’a pas atteint la série d’octobre. J’en déduis avec tristesse que le choix de titre est décidément déterminant, plus que le sujet. Nous verrons si je suis démenti aujourd’hui.

La branlette du lac

Pourquoi fait-on le tour d’un lac ? Est-ce une balade plus particulière qu’une autre, d’entre les boucles, qui permettent de partir d’un point et d’y revenir ? Mais cette idée de tourner en rond autour d’un point dégagé. C’est très différent que de faire le tour d’une montagne. Certes là aussi le paysage change tout le temps et le tour offre également une variété de point de vue. Mais faire le tout d’un lac c’est vraiment une activité de gens qui n’ont rien d’autre à faire, des touristes ou des branleurs.

Iwak 2023 #31 feu

« La maison brûle et nous regardons ailleurs », la sentence a fait long feu et aujourd’hui il y a le feu au lac. La planète brûle de toutes parts. La guerre du feu n’en finit pas, sans cesse renouvelée sous de nouvelles formes. La recherche nous dit à quel point nous sommes proches des hommes préhistoriques. Rien ne change à part que nous avons les moyens industriels de notre propre destruction.

Iwak 2023 #30 pressé

L’homme pressé m’évoque plus Belmondo dans Itinéraire d’un enfant gâté mais c’est un film sorti en 1977 d’Edouard Molinaro avec Alain Delon et Mireille Darc, inspiré d’un roman de Paul Morand, jamais lu. Je l’ai oublié, il est passé trop vite comme tous les films avec Delon d’après la fin des années 1970.

Iwak 2023 #29 massif, immense

Massif et immense, un géant cyclopéen ou une chaine de montagne ? 

Iwak 2023 #28 briller

Briller ne m’inspire guère, comme homme de l’ombre. Je n’ai jamais trop aimé briller en société, même si je peux y faire quelque bon mot, et je crois avoir été marqué par l’expression « il n’a pas brillé par… ».

Iwak 2023 #27 bête, animal

Forcément Le règne animal. Difficile de parler du film sans le spoiler. Époustouflant et bouleversant, Thomas Cailley réinvente le film de science-fiction ai-je lu. En fait ce qui fait cela, c’est qu’il n’y a pas de distance. La plupart des film de SF, du moins ceux que j’ai vus, évoquent un futur plutôt lointain qui ne permet pas une identification totale.

Iwak 2023 #26 enlever

Enlever me fait nécessairement penser à l’enlèvement des Sabines et à ce tableau de David. Un tableau qui m’a troublé jeune garçon, non pas à cause des seins dénudés, mais par ce mâle fessier musclé, ce profil nu et alerte, et surtout ce glaive qui en cachait un autre au moins au repos.

Iwak 2023 #25 dangereux

J’ai toujours fait des choses dangereuses dans ma vie privée et secrète, dans mes activités sportives, dans mes bricolages, dans mon travail. Il n’y a pas de vie sans danger.

Iwak 2023 #24 superficiel

Je lisais il y a quelques jours un article sur le huitième continent. Non, il ne s’agit pas du continent formé par les monceaux de plastique ballotés par les océans mais de Zélandia, continent submergé qui n’émerge que par deux archipels, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Les commentaires s’étonnaient qu’on puisse parler de continent puisqu’au sens premier un continent est une terre émergée.

Iwak 2023 #23 Céleste

Comme je n’ai toujours pas lu la Recherche, il me vient une pensée plus légère, celle de la Reine Céleste. Babar et sa famille existent depuis fort longtemps, avec une première publication en 1931. Ils ont traversé mon enfance mais je ne me souviens pas de trace dans ma bibliothèque d’alors.

Iwak 2023 #22 rugueux

Rugueux m’évoque la surface des arbres, l’écorce, et ce contraste avec celle de ta peau. J’en ai touché des écorces des rugueuses comme celle des chênes des plus lisses comme celle du fayard, mais rien n’avait d’égale que ta peau. On parle aussi de rugosité avec les trames végétales et elle s’oppose à la perméabilité.

Iwak 2023 #21 chaînes

Ce n’était pas une vie pour les roues de montagne de passer l’hiver enchaînées. Notre société technologique a cet avantage de trouver des solutions à tout ou presque tout. Et si l’on ne trouve pas aujourd’hui, on continue à chercher, c’est même un métier, on trouvera un autre jour.

Iwak 2023 #20 gel, givre

On l’aura compris, l’anglais ne fait pas dans la nuance. La traduction de frost me plonge dans une crevasse de perplexité. Enfin quasi, il faut pas exagérer, mais de quoi vais-je donc parler ?

Iwak 2023 #19 dodu

Il y a un petit côté vintage dans dodu. Je pense au Père Dodu et à Madame Dodue, ou à la bédé Dodu.

Extraits du Trésor de la langue française :

"Le menton plissé sur la cravate lâche, joufflu, dodu du haut en bas, semblant à première vue un gros bel enfant de trente-cinq ans" (Goncourt, Journal,1859, p. 585)

Iwak 2023 #18 selle

 

Le mot anglais pour selle veut aussi dire râble, d’où le double sens de mon choix d’illustration.

Toute ma vie j’ai rêvé d’être prof d’Histoire

Je retrouve ce titre et ce début de billet dans mes brouillons, commencé il y a trois ans. Je n'étais pas arrivé plus loin, je n'avais pas pu prendre le temps de me poser pour exprimer clairement le fond de ma pensée dans ce temps d'horreur et d'émotion. "Ça commence très jeune quand on passe une partie de sa vie au pied d’une ville-château et que la moindre butte est couverte de traces anciennes et de murs ruinés. Je me suis vite aperçu...".

Iwak 2023 #17 démon

Je vais te demander pour une fois de participer. Instamment. Je ne me suis jamais trop soucié des commentaires, même si bien sûr j’aime en recevoir, mais cette fois j’aimerais que tu te manifestes. Toi qui me lis depuis plus ou moins longtemps mais qui de fait partage une part conséquente de mon intimité. Toi qui me connais sur certains aspects mieux que nombre de mes meilleurs amis. Toi, à deux ou trois lecteurs près, qui ne sait rien de ma vie superficielle, au sens propre du terme. Je vais te demander de commenter d’un mot, d’un simple mot, éventuellement assorti d’un complément si le cœur t’en dit, et de signer. Point cette fois d’inconnu ou d’anonyme, tu signes comme ça te chante, quitte à ce que ce soit un pseudo imaginé pour l’occasion, et sans usurpation.

Iwak 2023 #16 ange

Une belle occasion de parler du sexe des anges, un sujet qui j’en suis sûr t’a autant tourmenté que moi à l’âge où l’on se pose se genre de questions. L’idée que les anges soient asexués repose sur une interprétation considérée comme excessive d’un texte de Mathieu.

Iwak 2023 #15 poignard

Nous avions des poignards qui nous venaient d’un ancêtre. Curieusement ces armes blanches exposées dans le salon me paraissaient assez inoffensives du moins par rapport aux fusils qui eux étaient bien cachés dans un recoin de la maison.

Iwak 2023 #14 château

Du plus loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours été attiré par les châteaux, principalement par ceux du moyen âge. Que je sache aujourd’hui qu’une partie de mes ancêtres y vivaient me donne quelque explication.

Iwak 2923 #13 hausse ? (rise)

Je n’ai pas vraiment envie de parler de hausse ce soir, d’augmentation ou d’inflation. Question d’actualité. Je revois le mot anglais et je préfère prendre la hauteur.

Iwak 2023 #12 épicé

On a tendance à réduire les épices aux saveurs piquantes, une partie d’entre elles sont seulement aromatiques et n’emportent pas la bouche. La cannelle ou la noix muscade en sont mes préférées, mais aussi le clou de girofle à condition de ne pas y croquer.

Glanes #58 terrorismes

 

Iwak 2023 #11 promenade

La promenade est une activité de classe qui s'est démocratisé progressivement à partir du XIXe siècle. N'imaginons pas nos ancêtres producteurs primaires se promener. Par manque de temps pour développer, je me limiterai à deux citations, mais personnellement, bien que je me promène beaucoup, je préfère largement la randonnée, une promenade plus soutenue et qui se passe d'aménagements grandioses et forts couteux.

Iwak 2023 #10 fortune, chance

Iwak 2023 #9 rebond

Le mot m’inspire peu. Te parler de mes rebonds après chaque passage à vide personnel ou trou d’air professionnel ? J’ai toujours su rebondir même lorsque mes amoureux me fermaient leurs portes.

Iwak 2023 #8 crapaud

Nous eûmes un temps un crapaud logé dans le regard du garage. En soirée son lent croassement montait dans le silence du jardin. Je passais le voir parfois mais sincèrement les crapauds ne furent jamais pour moi une source d’inspiration naturaliste.

Iwak 2023 #7 goutte

Loin du tumulte du monde, nous éteignions nos lumières. Nous réglions nos respirations au minimum vital. Le noir absolu.

Iwak 2023 #6 doré

Le ciel mordoré diffusait une lumière ocre jaune sur sa peau hâlée, qui semblait virer du fauve au safran.

Iwak 2023 #5 carte

(de visite). Je vous donne ma carte. Combien de fois ai-je entendu ces quelques mots accompagnés du petit bristol. Je les ai toutes gardées je crois. Je ne sais pas trop ce que je pourrais faire de cette collection de traces de gens divers et variées.

Iwak 2023 #4 esquive

Après ces quelques jours de harcèlement actif, j’ai dû apprendre l’esquive. J’avais dix ans, mes meilleurs potes m’avaient utilisé comme repoussoir dans notre premier contact avec les filles. C’est cette première fois que je perçus la cruauté du monde, non que je n’avais jamais été une cible, mais jusqu’alors le phénomène était limité aux durs de l’école, à ces garçons qui portaient des bagues à tête de mort et se glorifiaient des tristes exploits de leurs grands frères.

Iwak 2023 #3 chemin

Il serait facile de renvoyer sur tous les billets que j'ai tagué avec la mention sur les chemins. Car des chemins, j'en ai parcouru au risque parfois de me perdre. Mais qu'est-ce qu'un chemin ?

Iwak 2023 #2 araignées

Je n’ai jamais eu peur des araignées. Rien ne m’a été transmis dans la tradition familiale en la matière. Nous avons toujours vécu avec les araignées, avec une espèce de convention tacite dont un article prévoit un droit de régulation d'un coup de balai. Il semblerait que la peur des araignées soit liée à un gène récessif sur le chromosome Y soit une transmission exclusive par les femmes concernées à leurs filles. Sinon comment expliquer que je ne connaisse aucun gars arachnophobe et que toutes les filles ne le soient pas ?

Iwak 2023 #1 rêve

Ça commence bien je suis déjà en retard pour publier mon billet du jour d’hier. Depuis quelques temps, je me souviens plus souvent de mes rêves. C’est assez fatiguant. Je suis à un tournant de ma vie et j’ai l’impression de solder des comptes. Il me revient des histoires plus ou moins anciennes, en particulier des injustices vécues, des affaires que j’ai gérées en souplesse car j’ai toujours fuit la colère. Et là ma parole se libère, je solde.

Iwak 2023 #0 la liste

Source : Printoblog

Ça commence demain et cette année je relève le défi comme en 2021 (plus ou moins réussi car je publiais parfois avec du retard et je trafiquais la date de publication).

Carnet de voyage #14 scandinave

Contrairement aux idées reçues, les scandinaves ne sont pas tous des vikings même si la proportion de grands blonds est assez élevée. Mais que de sourires aurais-je croisé en ces quelques jours ! Des sourires directs et chaleureux dans la rue qui s’adressent à toi et aux autres, pas seulement à leurs compagnons de route.

Plein soleil

Je ne m’étais pas arrêté depuis longtemps. Ou plutôt, je n’avais pas fait la boucle. J’avais cessé de faire une pause longue à l’époque où j’y rencontrais systématiquement ce gars d’une vallée voisine alors que j’aurais préféré y trouver Patric. Cela devenait un régulier et il voulait que je vienne chez lui. J’avais préféré prendre de la distance puis la crise sanitaire était passée par là et je n'ai plus fait le trajet, les réunions dans la ville où j’aimais aller avaient été transformées en visioconférences. Il y a quelques jours, je suis passé en fin d’après-midi.

Une nouvelle rentrée qui n’en est pas une

Je n’ai jamais célébré la rentrée a fortiori sur ce blog mais j’avoue que ce début septembre est assez particulier après un bel été le plus long que je n’ai plus connu de longue date. Je suis entré dans un nouveau cycle et il n’est pas question de le rythmer par des artifices. Et comme chacun sait maintenant, il n’y a plus de saisons. Une question à ce propos, est-ce que la disparition des saisons pourrait-elle nous conduire à supprimer les années et être plus évasif sur nos âges ?

Auster Héraclite

Si tu t’abstiens d’espérer, tu ne te heurteras jamais à l’inespéré qui est caché et improbable. Héraclite, cité par Paul Auster dans 4321 page 853 (Babel).

Carnet de voyage #13 le baigneur

Je le croise chaque année au bord de l’eau. Il y passe l’été, plus longtemps que moi, de bonnes après-midis pendant ses vacances ou plus rapidement après le travail. Une cinquantaine maintenant, corps musclé, la peau mate, ambrée par le soleil. Visage carré. Les cheveux bruns en brosse, il me semble qu’ils étaient plus longs autrefois.