J'avais rendez-vous avec Camille, le garçon aux doigts de fée. J'imaginais mon arrivée dans son appartement, un lent déshabillage pour aller tranquillement à la découverte de nos corps.
Il me recevait à titre exceptionnel car ce n'est pas dans ses habitudes. Son colocataire étant absent, il avait eu envie de déroger à ce petit principe.
Nous avions rendez-vous en plein milieu d'après-midi, j'avais prévu de le rejoindre après le diner qui suivait un séminaire professionnel. J'avais un peu de marge et je pensais l'attendre dans un bar en bas de chez lui. Mais les horaires du matin ont explosé, on a diné en début d'après-midi, j'étais coincé par les civilités et aussi l'empathie que j'ai pour certains collègues. Je ne sais pas partir par les portes dérobées...
▼
dimanche 16 septembre 2018
mercredi 5 septembre 2018
Oublier Régis
Suis-je resté autant silencieux ? Je ne sais le dire en réalité. J’ai oublié. Je ne me souviens que de cette perception d’un vide sidéral. Peut-être un lien avec cette angoisse récurrente que j’ai déjà décrite.
Mais delà de la sensation du vide, je ressentais la situation comme une violence. Je la trouvais d’une cruauté sans nom. Voulait-elle me dire quelque chose ? Attendait-elle un cri ? Un autre type de réaction ?
Mais delà de la sensation du vide, je ressentais la situation comme une violence. Je la trouvais d’une cruauté sans nom. Voulait-elle me dire quelque chose ? Attendait-elle un cri ? Un autre type de réaction ?
mardi 4 septembre 2018
L'autre Régis
Je me souviens de la petite cuisine. A l'époque, on parlait de cuisine intégrée. Je ne sais pas si on utilise encore ce terme. Les autres cuisines relèvent d'un monde antédiluvien, d'avant le déluge de biens de consommation.
Ça se passait dans la cuisine. Je crois qu'on avait fait diner les enfants. On ne prenait pas encore le repas avec eux, vu leur âge. Ils étaient peut-être couchés ou jouaient dans le séjour.